FootballComment Sion va-t-il gérer l’après-Stojilkovic?
Après avoir perdu son attaquant le plus productif, le club valaisan doit trouver des solutions. Premier défi ce dimanche (14h15) contre Zurich.
- par
- Valentin Schnorhk
Qu’on le veuille ou non, le FC Sion qui recevra Zurich dimanche (14h15) ne sera pas tout à fait le même que celui qui a arraché le match nul 2-2 le week-end dernier à la Praille. Notamment parce que, contre Servette, les Sédunois ont accumulé les cartons et Fabio Celestini accuse un nombre important de suspendus: Wylan Cyprien pour le carton rouge écopé à Genève, ainsi que Dimitri Cavaré, Anto Grgic et Mario Balotelli, tous avertis pour la quatrième fois de la saison.
Mais ce n’est pas tout. Par rapport au groupe de la semaine passée, Celestini doit aussi faire sans Filip Stojilkovic, parti mardi du côté de Darmstadt, en 2e Bundesliga. Pour Sion, c’est une perte. Sportive. Parce que financièrement, les Valaisans s’en sont plutôt bien sortis, recueillant environ 2 millions de francs. Mais ce sont aussi cinq buts en Super League qui s’envolent. Dans le jeu, l’international M21 était seul meilleur buteur de Sion cette saison, après l’avoir déjà été lors de l’exercice précédent. Mario Balotelli a fait trembler autant de fois les filets, mais à trois reprises sur penalty.
Un départ planifié
Autrement dit, le club valaisan perd son seul véritable numéro 9, à considérer que Gaëtan Karlen a été relativement peu utilisé cette saison. «Le départ de Filip (Stojilkovic) était prévu, rassure Barthélémy Constantin, directeur sportif du FC Sion. Nous avons eu des discussions et nous avions convenu qu’il pourrait partir en janvier ou en juin, à condition d’avoir des offres intéressantes.» Plusieurs sont parvenues au président Christian Constantin, à conditions équivalentes. Et Stojilkovic a choisi Darmstadt.
Sera-t-il remplacé au sein de l’effectif sédunois? «Nous en discutons, évoque Barthélémy Constantin. Il est évident qu’il avait un profil que nous n’avons plus. Nous devons donc penser à le remplacer. Ou alors il faudrait avoir la garantie que Mario Balotelli puisse être opérationnel tout au long du deuxième tour, et que Giovanni Sio et Gaëtan Karlen puissent également être disponibles.» Légèrement ambitieux, surtout au sujet du premier nommé et sa fâcheuse tendance à manquer les matches pour suspension. Tout en étant toujours à court de forme.
Comment le remplacer?
Sauf que ce n’est pas la «priorité absolue», que le directeur sportif sédunois place plutôt aux postes de latéraux. Parce que, pour l’attaque, Sion a des solutions. Et Fabio Celestini est aussi un entraîneur disposé à aligner son équipe sans numéro neuf, mais en privilégiant des profils différents. Il l’avait par exemple fait contre Lugano lors du premier match de l’année (défaite 3-2 il y a deux semaines): Giovanni Sio et Ilyas Chouaref étaient les attaquants désignés, dans des rôles plutôt différents, le second exploitant la largeur et le côté gauche avec le ballon. Itaitinga peut aussi être utilisé dans un rôle semblable, mais en s’excentrant sur l’aile droite.
Sion ne se voit donc pas dans l’obligation de remplacer son attaquant parti. Est-ce bien raisonnable? L’animation offensive que parviendra à mettre en place Fabio Celestini pourrait y répondre. Ou alors il faudra que Mario Balotelli puisse être l’attaquant fiable, notamment dans le jeu, sur lequel pourront se reposer les Valaisans. Tout un projet. Et en attendant, il faudra faire preuve d’inventivité dimanche.