Session du ParlementLes élus devront peut-être dévoiler ce qu’ils reçoivent des caisses
Le National a approuvé une initiative parlementaire qui demandait que les parlementaires qui occupent une haute fonction dans les caisses-maladie déclarent leurs rémunérations.
Les parlementaires qui siègent au conseil d’administration ou à la direction des assureurs-maladie devront peut-être déclarer le montant des rémunérations reçues. Le National a en effet accepté mercredi soir par 106 voix contre 69 une initiative parlementaire de Lorenzo Quadri (Lega/TI).
L’élu soulignait que plus la rémunération qu’un parlementaire reçoit est élevée, plus sa dépendance est grande. Ces fonctions sont en outre généreusement rémunérées, mieux que le travail parlementaire. Or, les députés qui assument des tâches au sein de la direction ou des organisations faîtières des assureurs-maladie siègent dans les commissions de la sécurité sociale et de la santé publique des deux Chambres. «Ils participent aux délibérations et aux votes sur les thèmes qui intéressent les assureurs dans les commissions, mais aussi en séance plénière; souvent, ils font également office de rapporteurs. Le conflit d’intérêts est pour moi clair», a expliqué le Tessinois.
«Il est important que la transparence règne»
Lorenzo Quadri rappelait que les primes d’assurance-maladie pèsent toujours plus sur le revenu des citoyens. «Or, le lobbying extrême du secteur est cité comme l’une des causes de l’augmentation constante des coûts et des primes», a-t-il affirmé. «Il est donc important que la transparence règne et que la confiance existe, y compris de la part du public».
La gauche soutenait sa démarche, contrairement à la droite du National. «Il n’existe aucun motif de ne viser qu’une catégorie de personnes. Pourquoi rendre les assureurs-maladie responsables de toute la hausse des coûts? Pourquoi ne pas englober tous les acteurs du domaine de la santé, comme les médecins qui siègent au Parlement, et demander à chaque membre de la commission d’annoncer ses rémunérations?» a tenté de contrer Michaël Buffat (UDC/VD) au nom de la commission. Il a rappelé en vain que la loi sur le Parlement oblige chaque parlementaire à déclarer ses activités et à préciser si ces dernières sont rémunérées ou bénévoles.
Le Conseil des États doit encore se prononcer.