FootballRacioppi a profité de la Ligue des champions pour se faire un nom
Contre l’Étoile Rouge Belgrade mardi, le gardien genevois de Young Boys a eu moins de travail que lors des matchs précédents. Mais les arrêts qu’il a eu à faire ont contribué au succès 2-0.
- par
- Valentin Schnorhk - Berne
Il faut quand même avoir de l’audace, et peut-être même une légère inconscience. Anthony Racioppi restait sur une erreur au pied qu’il avait payée cash contre Zurich samedi dernier lors de la défaite 3-1. Mardi soir, contre l’Étoile Rouge Belgrade, il a commencé la rencontre de la même manière, avec un dégagement raté qui a découlé sur une occasion pour la formation serbe.
Mais cette fois, Racioppi s’est interposé devant Cherif Ndiaye. Cela a sans doute changé pas mal de choses dans la quête de ce succès 2-0, qui garantit à Young Boys d’être reversé en 16es de finale de l’Europa League en février prochain. Et il faut bien reconnaître que le gardien genevois a sa part dans cette performance.
«On ne va pas lui dire d’arrêter de jouer de cette façon, parce que sinon, on doit changer tous les deux jours notre manière de jouer, détaille son entraîneur Raphaël Wicky. Il y a une question de prise de décision, il faut qu’il continue à bosser comme il le fait, tout en sachant qu’il y a des moments où il faut prendre des risques, et d’autres pas.»
Confiance en soi
Il y a là à la fois la confiance et le rappel d’un technicien, qui se sent tout de même obligé de rappeler qu’il a «de très bons gardiens», histoire de ne pas oublier David von Ballmoos, relégué numéro deux au profit de Racioppi il y a deux mois, et qui bénéficie de pas mal de soutiens dans l’environnement du club bernois.
Et pour tout dire, si Young Boys a choisi de miser sur le Genevois, ce ne peut pas être tout à fait un hasard. Le jeu au pied, ça compte aussi. «Je sais que c’est un de mes points forts, alors j’essaie de l’utiliser au maximum, souligne le gardien de 24 ans. Je n’ai pas de consignes particulières, mais j’essaie surtout de trouver l’homme libre, sans prendre trop de risques non plus.»
Alors il s’est à nouveau appuyé dessus mardi. Sans paniquer quand cela n’a pas fonctionné. «Cela vient notamment de la confiance que j’engrange à chaque match», relève celui qui a été formé à l’Olympique Lyonnais et qui a longtemps suscité des doutes quant à sa capacité à gérer ses émotions.
32 arrêts en 5 matches
Mais ses performances en Ligue des champions ont été de nature à les chasser. «J’ai eu pas mal de boulot à faire, et je crois que cela a contribué à la qualification pour l’Europa League, sourit-il. Si je me suis mis en valeur? Oui, je pense.» On peut le dire.
Parce qu’avant de devoir s’employer face aux attaquants de l’Étoile Rouge mardi, Anthony Racioppi trônait tout en haut d’un classement en Ligue des champions. Après quatre matches, le portier de Young Boys était celui qui avait réalisé le plus d’arrêts. Un total de vingt-neuf, auxquels il faut ajouter les trois effectués face aux Serbes.
«Peut-être que cette fois j’en ai moins fait, mais nous avons les trois points au bout», se satisfait-il naturellement. Le reste de ses performances, ce sont les statistiques avancées qui le relèvent. Son audace balle au pied et sa capacité à rester calme complètent le profil, même s’il y aurait toujours l’une ou l’autre petite erreur. Mais force est de reconnaître qu’elles s’espacent.
Et durant cet automne de Ligue des champions, Anthony Racioppi s’est fait un nom.