Ski de fond – Interdite de compétition, une athlète biélorusse s’exile en Pologne

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Ski de fondInterdite de compétition, une athlète biélorusse s’exile en Pologne

À cause des opinions politiques de son père, Darya Dolidovich ne peut pas participer aux épreuves internationales. Elle a dû fuir la Biélorussie.

La skieuse de fond Darya Dolidovich a dû s’exiler momentanément en Pologne.

La skieuse de fond Darya Dolidovich a dû s’exiler momentanément en Pologne.

Sergei Dolidovich via REUTERS

Une étoile montante du ski de fond en Biélorussie a fui pour la Pologne après avoir été interdite de compétition en raison des opinions politiques de son père, a annoncé ce dernier, en pleine répression de l’opposition biélorusse. «Nous sommes partis, mais nous reviendrons», a déclaré mardi sur Facebook Sergei Dolidovich, un ex-athlète olympique, père et entraîneur de Darya Dolidovich.

L’athlète de 17 ans a été interdite en janvier de participer à des compétitions internationales, dont les Jeux olympiques d’hiver qui se déroulent actuellement en Chine.

Aucune raison avancée

Aucune raison n’a été avancée par les autorités biélorusses, mais le père de la jeune skieuse, qui a représenté Minsk lors de sept Jeux olympiques, a plusieurs fois exprimé son soutien à l’opposition au régime d’Alexandre Loukachenko. M. Dolidovich, 48 ans, a estimé que sa fille avait été punie à cause de lui. Il a ajouté que sa famille vivait désormais à Varsovie.

Accusé de dérives dictatoriales, le régime biélorusse a orchestré une répression sans merci de l’opposition depuis un grand mouvement de contestation en 2020 ayant éclaté après la réélection controversée de M. Loukachenko.

Les milieux sportifs n’ont pas été épargnés: plusieurs dizaines d’athlètes ont été écartés par leurs fédérations et certains ont même été emprisonnés.

Le même sort que Tsimanouskaya

La fuite de la jeune skieuse rappelle celle, pendant les Jeux olympiques de Tokyo l’an dernier, de l’athlète Krystsina Tsimanouskaya, spécialiste du 100 et du 200 m.

Accusant le Bélarus de vouloir la rapatrier de force, elle avait obtenu l’aide du Comité international olympique et une protection policière alors qu’elle se trouvait à l’aéroport de Tokyo-Haneda.

Krystsina Tsimanouskaya, 25 ans, s’était ensuite réfugiée deux nuits à l’ambassade polonaise dans la capitale japonaise, avant de rallier la Pologne, pays qui lui a accordé un visa humanitaire.

(AFP)

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