Baromètre RandstadPour le vaccin au travail, la Suisse est dernière
En Suisse, seuls 7% des employeurs exigent le vaccin au travail. C’est la proportion la plus basse observée dans l’enquête bisannuelle de Randstad. Autre constat: 70% des employés souhaitent retrouver leur environnement professionnel.


La séparation entre la vie de famille et professionnelle est souvent un problème rencontré, lors de cette période de travail à domicile.
Getty ImagesLa dernière enquête du leader mondial de la gestion du personnel Randstad s’est penchée sur la question de la vaccination au travail. Et là, la Suisse n’est pas championne. Dans le monde 75% des personnes interrogées sont prêtes à se faire vacciner pour conserver leur emploi. Dans les pays asiatiques, cette moyenne est de 81%, en Europe de 72,5% et en Suisse de 56%, soit le taux le plus bas de tous les pays examinés. Seuls 35% des personnes en Suisse pensent que la vaccination améliorerait leurs chances sur le marché du travail, contre 56% des salariés dans le monde qui pensent ainsi.
Selon l’étude, la situation suisse s’explique par le fait que «les employeurs n’exercent pratiquement aucune pression sur leurs employés pour le vaccin». Seuls 7% des employeurs suisses exigent une vaccination. En revanche, en Asie, 40% des employeurs l’exigent, en Amérique du Nord et du Sud, 25,5%. Et, en Europe, un peu moins de 20%.
Vive le retour au bureau!
La dernière enquête du baromètre Randstad a été menée auprès des employés de 34 marchés spécifiques dans le monde. Il s’agit de la troisième étude depuis le début de la pandémie et elle montre que les Suisses ont retrouvé une bonne part de leur optimisme mis à mal depuis une année et demie.
Sur les 45% de salariés suisses qui peuvent travailler à domicile, seul un quart se sent seul ou isolé. Cependant «56% disent souffrir du manque d’échanges avec leurs collègues, 20% n’ont pas de bureau séparé pour pouvoir travailler sans être dérangé et 29% ont du mal à trouver un bon équilibre entre vie professionnelle et privée». Finalement, pour une raison ou pour une autre, 70% des personnes interrogées en Suisse souhaitent retourner sur leur lieu de travail (contre 78% en moyenne mondiale). Il faut dire aussi qu’une majorité des employeurs attendent leur retour. Ils sont 55% en Suisse contre 65% en moyenne mondiale.
Le baromètre du travail Randstad date de 2003. Il couvre les régions d’Europe, d’Asie-Pacifique et d’Amérique. Il a été publié quatre fois par an jusqu’en 2019 et montre les tendances locales et mondiales du travail et de la mobilité. Depuis 2020, les mesures sont effectuées tous les six mois.