Football: Servette roi des affaires, GC et Sion parmi les cancres

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FootballServette roi des affaires, GC et Sion parmi les cancres

Les clubs suisses qui demandent une licence pour jouer les compétitions européennes de l’UEFA doivent publier certaines informations financières. Ce qu’il faut retenir.

Rebecca Garcia
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Rebecca Garcia
Bâle et Servette sont aussi différents en coulisses que sur le terrain.

Bâle et Servette sont aussi différents en coulisses que sur le terrain.

Marc Schumacher/freshfocus

De Bâle à Servette en passant par Sion et le Lausanne-Sport: il y a autant de manières de gérer un club que de dirigeants. C’est du moins ce que suggèrent les informations financières pour la licence UEFA. Les chiffres des clubs suisses désireux de disputer des matches sous l’égide de l’UEFA ont été dévoilés par la Swiss Football League (SFL) ce lundi.

Ils montrent par exemple que dans le ratio achat et vente de joueurs, le Servette FC dégage davantage de bénéfice que ses concurrents. Le club grenat a enregistré 6’305’000 francs de recettes au moment de boucler lors de l’exercice 2023. Il n’a pourtant dépensé que 1’231’000 francs dans ses recrues.

Le bilan serait exemplaire s’il n’existait pas d’autres frais liés au recrutement. Il faut toutefois ajouter les montants versés aux intermédiaires - par exemple les agents. Ces frais dépassent deux millions de francs chez les Grenat.

À titre de comparaison, le FC Sion a davantage dépensé (4 192 000.- CHF) que perçu (3 260 000.- CHF) durant le même laps de temps. Le FC Bâle a quant à lui dégagé un bénéfice net de 21 129 000.- CHF, en partie parce qu’il brasse des sommes bien plus larges. Les Rhénans affichent par contre «des autres charges d’exploitation» à hauteur de près de 26 millions de francs. De quoi passablement ternir leur exercice 2023.

Sion plombé par ses fonds propres

Il n’y a que Grasshopper Zurich pour afficher un chiffre pire que celui du FC Sion au niveau des fonds propres. Si le rapport envoyé par les Zurichois montre que leur perte de la saison dernière s’élève à 14’087’000 francs, celle du club sédunois atteint 7 959 000 francs. La faute, notamment, à cette ligne des fonds propres (-30 447 000.- CHF). Les bons chiffres de la billetterie, des recettes commerciales ou du sponsoring ne suffisent pas faire passer le bilan valaisan en positif.

De la perte plutôt que du profit, c’est aussi ce qu’a enregistré le Lausanne-Sport au vu de ses propres chiffres. -1 910 000 francs au total. Le montant lié aux droits de diffusion figure parmi le plus petit des clubs suisses, avec seulement 1,1 million de francs de recettes qui y sont liées.

Certains paramètres déterminants sont absents de ce bilan comptable. La SFL précise par exemple que les fonds propres économiques, comme les prêts des actionnaires, ne figurent pas dans la présentation. «Aucun des clubs mentionnés n’est surendetté au moment de la clôture des comptes», conclut l’entité suisse.

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