Emeutes en France : Quatre policiers inculpés pour violences 

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Émeutes en FranceQuatre policiers inculpés pour violences

Quatre policiers, soupçonnés d’avoir violemment frappé un jeune homme à Marseille en marge des émeutes début juillet, ont été inculpés et l’un d’eux placé en détention provisoire. 

Les forces de l’ordre avaient été mobilisées en nombre durant les émeutes en France, comme ici à Marseille le 1er juillet 2023.

Les forces de l’ordre avaient été mobilisées en nombre durant les émeutes en France, comme ici à Marseille le 1er juillet 2023. 

AFP

Soupçonnés d’avoir roué de coups un jeune de 21 ans dans le centre de Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet, soit durant les émeutes qui ont secoué la France, les quatre fonctionnaires avaient été placés en garde à vue mardi dans le cadre d’une information judiciaire.

Alors hospitalisé, quelques jours après les faits, le jeune homme, Hedi, avait affirmé dans le quotidien régional «La Provence» avoir été frappé par un groupe de quatre à cinq personnes qu’il avait identifiées comme des policiers de la brigade anticriminalité (BAC), et ce après avoir reçu un tir de LBD (balle de défense) dans la tempe.

L’inculpation des quatre policiers, mais surtout le placement en détention provisoire de l’un d’eux, a suscité l’ire des syndicats: «La détention provisoire est une mesure d’exception qui s’applique autant aux citoyens qu’aux policiers», ont fustigé Alliance et l’Unsa dans un communiqué commun. «C’est une mesure dont le caractère exceptionnel doit également s’appliquer aux policiers», a renchéri le syndicat des commissaires de police.

Pillages et destructions

Le cœur de Marseille et ses rues commerçantes étaient alors en proie aux émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué à Nanterre, en région parisienne, par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin. D’autres villes françaises avaient été le théâtre de heurts, destructions et pillages pendant plusieurs nuits consécutives.

Une autre enquête pour de possibles violences policières avait été ouverte le 4 juillet par le parquet de Marseille, la veille de celle pour l’agression d’Hedi, concernant cette fois la mort d’un jeune homme de 27 ans, probablement après un «choc violent au niveau du thorax» causé par un projectile de «type flashball» dans le centre-ville de la cité méditerranéenne, au cours de la même nuit du 1er au 2 juillet.

Mohamed Bendriss, marié, père d’un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, avait perdu la vie après avoir fait un malaise alors qu’il circulait à scooter. C’est lors de son autopsie qu’avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l’impact d’un tir de LBD.

21 enquêtes

Jusqu’à présent, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN, «police des polices») a indiqué s’être saisie d’au moins 21 enquêtes «de nature et de gravité très différentes» sur les agissements des forces de l’ordre lors des manifestations et violences ayant suivi la mort de Nahel. 

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(AFP)

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