Numéro interdit aux moins de 18 ans, M6 s’explique

Le jury, le public et les téléspectateurs de «La France a incroyable talent» n’en revenaient pas: mardi sur M6, une candidate a joué de la flûte avec son vagin.

Oui, c’est bien un numéro très très spécial qui a été présenté aux alentours de 23 h. Avant l’arrivée de Béatrice, gynécologue australienne de 40 ans, Karine Le Marchand a demandé aux mineurs de quitter la salle. «Le numéro qui va suivre n’est pas adapté à leurs chastes yeux», a expliqué la présentatrice.

Celle qui se décrit comme une musicienne «un peu particulière» qui «joue la musique avec (son) cœur» est apparue sur scène et a aussitôt retiré sa jupe. Elle s’est alors mise la tête à l’envers et jambes écartées entre deux chaises, avant d’insérer une flûte dans son vagin pour en jouer. Dans le jury, Hélène Ségara et Sugar Sammy n’ont pas aimé la prestation, au contraire de Marianne James. «Frère Jacques à la foufoune», qui rappelle une célèbre expression de Karine Le Marchand face à une candidate qui en montrait un peu trop en 2020.

Sur les réseaux sociaux, les internautes n’en croyaient pas leurs yeux. Certains ont jugé que c’était une «honte».

Face aux critiques, Déborah Huet, directrice des programmes chez Fremantle, la société qui produit l’émission, a assumé le choix de la production auprès de 20.minutes.fr. «L’art, ça plaît ou ça ne plaît pas, c’est subjectif. N’importe quelle performance déclenche des émotions, c’est normal», a-t-elle insisté, rappelant que toutes les précautions avaient été prises en amont de la prestation.

«Ici, on a fait très attention à faire sortir le public, Karine a prévenu que le numéro était adressé à un public averti, on a ajouté la pastille «déconseillé aux moins de 10 ans»… Et puis on a édulcoré au maximum au montage pour garder le côté humoristique et décalé avant tout!»

Déborah Huet a rappelé que, depuis toujours, le format de «La France a incroyable talent» est ouvert à toutes formes d’art. Et de se souvenir du passage de Brent Ray Fraser en 2015, un artiste peintre qui utilisait son pénis en guise de pinceau. «Malgré tout, ça reste très très rare», a-t-elle assuré.