Enquête internationale: C’est en Suisse que les médecins de famille sont les plus satisfaits

Publié

Enquête internationaleC’est en Suisse que les médecins de famille sont les plus satisfaits

Une étude américaine mandatée par l’OFSP révèle que les généralistes et les pédiatres jugent leur situation meilleure que celle de leurs collègues étrangers.

La situation des médecins de premier recours suisses n’est pas si mauvaise, selon l’étude.

La situation des médecins de premier recours suisses n’est pas si mauvaise, selon l’étude.

Tamedia

Surcharge de travail, horaires pénibles, charges administratives très lourdes: la situation des médecins de famille et des pédiatres ne fait guère envie. Pourtant le tableau n’est pas si noir, si l’on en croit les conclusions d’une étude comparative internationale menée par la fondation américaine Commonwealth Fund pour le compte de l’OFSP. En effet, 58% des praticiens suisses de premier recours interrogés sont «extrêmement» ou «très satisfaits» de leur travail, relève «mfe - médecins de famille et de l’enfance Suisse» dans un communiqué.

Devant les Suédois

C’est le meilleur score à l’échelle internationale. Les médecins helvètes se placent devant les Suédois (52%) et l’Australie (47%). À l’inverse, ce sont les praticiens de premiers recours de Grande-Bretagne qui sont les plus mécontents (24%), juste derrière les Français (27%). «Ce résultat nous réjouit. Il montre à quel point notre métier est passionnant et valorisant. Mais en ces temps de pénurie, nous devons d’autant plus veiller à ce qu’il en reste ainsi, sans quoi la relève risque d’être insuffisante dans les soins de base», estime Philippe Luchsinger, président de mfe.

Par ailleurs, 93% des médecins suisses estiment que la qualité du système de santé est bonne ou très bonne. C’est là encore le meilleur «score», loin devant les Allemands, qui ne sont que 72% à donner une telle note. Et c’est aux États-Unis qu’on observe les pires résultats (36%).  «Mais 29,8% des personnes interrogées sont d’avis que le système de santé s’est dégradé ces dernières années», tempère mfe.

Le meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle

C’est aussi en Suisse que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est le meilleur, avec 72% de sondés satisfaits ou très satisfaits. Contrairement à l’Allemagne, où ce taux chute à 37%. En Suisse, «nombreux sont les jeunes médecins de famille et de l’enfance qui désirent travailler à temps partiel. Et c’est tout à fait possible», se félicite Philippe Luchsinger.

Même à la question du stress engendré par le métier, les Suisses ne s’en sortent pas si mal. Quelque 43% trouvent leur job très ou extrêmement stressant. Seuls leurs collègues aux Pays-Bas font mieux (32%). Mais mfe tempère: «Depuis 2015, la proportion de médecins extrêmement stressés ou très stressés a connu une forte augmentation, et 13,4% d’entre eux se disent même au bord du burn-out, écrit l’association. «Un signal d’alerte que nous devons prendre très au sérieux, notamment pour ne pas risquer de voir d’autres médecins quitter la profession et aggraver encore la pénurie», commente Philippe Luchsinger.

Les plus mécontents des lourdeurs administratives

Le seul domaine où les Suisses s’en tirent mal, c’est sur la question de la charge administrative. Quelque 68% des praticiens l’estiment trop lourde et la considèrent comme un «gros problème». C’est bien plus que dans tous les pays sondés. À noter aussi que la satisfaction globale est en baisse. En effet, il y a quatre ans, lors d’une même enquête, les médecins de premier recours étaient 69% à être contents de leur travail, contre 58% aujourd’hui. Mais cette baisse est générale et est sans doute due à la pandémie de Covid.

(cht)

Ton opinion

13 commentaires