Ski alpinLa descente d’Aspen annulée sur l’impulsion de Justin Murisier
Alors que 24 concurrents avaient pris le départ de la course, vendredi, les conditions sont devenues si extrêmes que les coureurs ont décidé de ne plus y aller. Le Valaisan a pris la tête de cette révolte.
- par
- Claude-Alain Zufferey
Justin Murisier fait signe aux organisateurs et aux membres de la FIS: c’est fini, les coureurs ne partiront plus.
Après le passage de 24 concurrents, les organisateurs américains ont dû se résoudre à annuler la descente messieurs. Le brouillard était devenu si intense dans cette partie du Colorado, qu’il aurait été dangereux de continuer à envoyer les concurrents.
Mais ce qu’on n’a pas vu sur les images TV, c’est que ce sont les concurrents eux-mêmes, avec à leur tête Justin Murisier, qui ont décidé de stopper la course.
Sur une captation de l’aire de départ, on voit clairement le skieur valaisan coordonner la fronde et demander aux autres participants s’ils étaient d’accord de s’arrêter là…
Adrian Sejersted doit l’avoir mauvaise
Parti avec le dossard numéro 1, Adrian Sejersted avait établi un chrono de 1’31’’24. Ce temps n’avait rien d’anecdotique, puisqu’il permettait au Norvégien de presque remporter la descente d’Aspen, et par la même occasion de presque signer son premier succès en Coupe du monde. Mais les conditions, tant de visibilité que de neige ont très rapidement changées. Alors que les premiers s’étaient élancés par un temps presque clair, un brouillard dense est tombé, ne permettant plus aux concurrents d’être aussi compétitifs. Pire encore, la neige s’est ramollie donnant l’impression que les descendeurs étaient scotchés sur la piste…
Aleksander Aamodt Kilde, au talent, avait encore réussi à se classer sixième, mais il avait perdu 1’’63 sur Adrian Sejersted. Dans des conditions équitables, un tel écart paraît totalement improbable.
Quant à Marco Odermatt, il pointait à… 2’’64 du Norvégien.
Au fil des passages, la décision d’annuler paraissait inéluctable. Elle a donc été prise après 24 concurrents. Les résultats n’ont pas pu être validés puisque la moitié des engagés n’avait pas pu s’élancer.