Basket: Marielle Giroud: «On espère bien finir le travail à Nyon»

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BasketMarielle Giroud: «On espère bien finir le travail à Nyon»

Elfic Fribourg peut devenir championne de Suisse ce mercredi soir (20h30) au Collège du Rocher. Sa capitaine fait le point avant ce quatrième acte de la finale qui peut être décisif.

Christian Maillard Nyon
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Christian Maillard Nyon
Marielle Giroud va devoir sortir une fois de plus le grand jeu face à Meline Franchina et les Nyonnaises pour retourner à Fribourg avec le trophée.

Marielle Giroud va devoir sortir une fois de plus le grand jeu face à Meline Franchina et les Nyonnaises pour retourner à Fribourg avec le trophée.

SWISS BASKET/PIERRE MAILLARD

Capitaine, top scoreuse et joueuse emblématique d’Elfic Fribourg, huit titres de championne de Suisse à son palmarès sans compter les trophées en Coupe de Suisse, en Coupe de la Ligue et lors de la Super Coupe: Marielle Giroud n’a jamais établi le total du nombre de matches qu’elle a disputés dans sa carrière. Mais l’internationale valaisanne de 34 ans, qui joue également des rencontres de Coupe d’Europe sans oublier le 3x3 ne cache pas que lorsque se pointe la fin d’une saison, elle n’est pas mécontente de recharger ses batteries. Elles sont à plat. D’autant plus qu’une fois sur le parquet, il est rare qu’elle en sorte avant le terme de la partie ou alors quelques secondes, le temps de reprendre son souffle.

C’était encore le cas dimanche dernier à Nyon et ce sera encore la même histoire ce mercredi soir au collège du Rocher. Face à un adversaire qui ne va rien lâcher et qui se battra jusqu’au bout du bout, elle et ses copines de Saint-Léonard – menant 2-1 dans cette finale qui se dispute au meilleur des 5 matches – espèrent bien soulever le quatrième trophée de l’exercice, un deuxième quadruplé d’affilée après celui de 2021. Cela s’appelle la culture de la gagne.

Marielle, savez-vous combien de matches vous avez joué cette saison?

Non mais… il est vrai que si je me mets à faire le compte, cela va me fatiguer encore plus de le savoir! Avec la Coupe d’Europe et sa formule de matches aller et retour, cela nous a fait quelques rencontres supplémentaires et des déplacements qui font qu’on a passablement accumulé de la fatigue. Avec le championnat et les parties de Coupe (ndlr: 42 parties au total), la saison est forcément longue et je dois reconnaître que cela se ressent un peu lors de cette finale. On est un peu moins fraîches que normalement…

On ne vous a pas vus vous asseoir sur le banc, c’est juste?

Oui, exact. Mais quand c’est un match important comme c’est à chaque fois le cas dans cette finale, je joue plus longtemps ou tout le match. Avec moins de rotations, cela se ressent forcément dans mon jeu mais j’essaie malgré tout de donner le maximum.

Vous marquez moins de points, mais vous restez malgré tout importante dans la raquette pour capter des rebonds…

C’est juste. Je suis moins efficace en attaque mais j’essaie de compenser avec une bonne détente ou une bonne passe. Il y a toujours quelque chose à faire quand je suis sur le parquet.

Êtes-vous surprise par la belle opposition des Nyonnaises dans cette finale?

Oui, absolument. Franchement je pensais que ce serait une série moins compliquée même si les Nyonnaises ont terminé au deuxième rang de la saison régulière. Elles jouent vraiment bien! Je pense que c’est une bonne publicité pour le basket féminin. C’est vraiment une bonne chose que ces matches soient très serrés.

C’est rare que vous soyez autant bousculées en Suisse…

Oui mais je le répète, c’est bien pour le basket suisse. Nyon possède une très belle équipe, bien pensée, qui nous donne effectivement du fil à retordre. Avec du monde dans les gradins et une telle ambiance, c’est cool, c’est tout ce qu’on aime quand on joue au basket.

Les Nyonnaises pourraient très bien mener 2 à 1 dans cette série. Avez-vous eu peur de ce scénario lors de ce match No 3 au Rocher?

Oui c’était une fois encore très serré entre nous. On commence à chaque fois très bien (16-32 après le premier quart) mais on connaît toujours un petit coup de mou. On n’arrive pas à garder la même intensité toute la rencontre. En stressant en fin de match, il est vrai qu’on a joué à se faire peur!

Il y a beaucoup de ballons perdus et de tirs manqués des deux côtés, vous aussi d’ailleurs. C’est plutôt rare à Elfic, non?

Oui, c’est juste il y a beaucoup plus de déchets mais comme je l’ai dit précédemment, on sent que c’est la fin de saison, qu’il y a pas mal de fatigue et malheureusement cela influence sur le jeu.

Après avoir perdu la première bataille chez vous, il y a désormais 2 à 1 pour vous dans la série. Cela signifie qu’Elfic peut décrocher un nouveau titre ce mercredi déjà. Vous y pensez, forcément?

Oui, on peut être championne ce mercredi. Et même si ce n’est pas à la maison devant notre public, ce n’est pas grave. On espère bien finir le travail à Nyon et ramener le trophée à Fribourg!

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