MotocyclismeMartin remporte le sprint à Valence et peut encore rêver du titre
Vainqueur du sprint du Grand Prix de Valence, l’Espagnol ne compte plus que 14 points de retard sur Francesco Bagnaia, seulement 5e ce samedi, à la veille de la dernière course de la saison.
Jorge Martin n’a pas dit son dernier mot. L’Espagnol a tenté le tout pour le tout et remporté samedi le sprint du Grand Prix de Valence, dernière manche de la saison, retardant le sacré annoncé de l’Italien Francesco Bagnaia, seulement 5e. Le pilote Ducati-Pramac a ainsi confirmé être le maître incontesté des sprints avec une neuvième victoire cette saison dans cet exercice, lui permettant de réduire de 21 à 14 points son retard sur le tenant du titre et leader du championnat.
«La course a été compliquée mais j’ai réussi à gagner, j’ai pris beaucoup de plaisir malgré la pression. Cela s’annonce difficile pour le titre, mais il faut y croire jusqu’au bout. La situation est meilleure qu’hier (ndlr: vendredi). Je vais essayer de gagner la course, c’est ma seule option, et espérer que Pecco (ndlr: Bagnaia) soit en difficulté», a déclaré Martin.
Avec 25 points en jeu dimanche, le Madrilène sera toutefois encore condamné à l’exploit s’il veut créer la surprise et faire mentir les pronostics. Même s’il remporte le Grand Prix sur le circuit Ricardo-Tormo, il faudra que Bagnaia termine au-delà de la 5e place. «Ce n’est pas moi qui ai le plus à perdre. Je vais tout donner pour remporter la course et prendre des risques car je n’ai rien à perdre. J’ai rêvé de ce titre toute ma vie. Je n’ai jamais été aussi près, mais en même temps j’en suis loin. J’espère y arriver mais il ne faut pas trop se faire d’illusions et rester bien concentré», a ajouté l’Espagnol.
Départ canon
Martin a bien rebondi lors du sprint samedi après-midi après des qualifications compliquées en fin de matinée: nerveux et auteur de plusieurs erreurs, il n’avait pris que la 6e place sur la grille alors que Bagnaia, meilleur temps des repêchages (Q1), avait enchaîné en réalisant le deuxième chrono de la Q2.
Parti en fond de deuxième ligne, Martin a pris - comme souvent – un superbe départ pour arriver au premier virage en 3e position, juste derrière Bagnaia. Au 2e tour, l’Italien a manqué un freinage et le Madrilène n’a pas laissé passer l’offrande. Revenu dans la roue du leader Sud-Africain Brad Binder (KTM) et de l’Espagnol Maverick Vinales (Aprilia), Martin a ouvert les gaz en grand dans le 8e des 13 tours: il a d’abord dépassé son compatriote dans le premier virage, avant de profiter d’une erreur de Binder pour prendre les commandes et ne plus jamais les lâcher.
Bagnaia garde la main
Le sextuple champion du monde de MotoGP Marc Marquez, qui dispute son dernier week-end avec Honda, a réalisé une jolie remontée pour prendre la 3e place après être parti 9e. Vinales, qui s’était élancé en pole, a terminé au 4e rang. «J’ai tout donné pour essayer de décrocher le podium. J’ai beaucoup poussé, j’ai failli tomber plusieurs fois, mais j’ai réussi. Je le voulais pour remercier mon équipe», a déclaré l’Espagnol, en larmes au moment de recevoir sa médaille.
Derrière ce quatuor, Bagnaia a géré sa course pour conserver sa 5e place, résistant bien aux assauts de son compatriote Fabio Di Giannantonio (Ducati-Gresini), qui l’avait privé de la victoire dimanche dernier au Qatar en le doublant à trois tours de l’arrivée. «J’ai fait une erreur en choisissant le pneu medium à l’arrière. J’ai perdu beaucoup de temps mais je reste confiant pour dimanche car si je fais le même résultat qu’aujourd’hui (ndlr: samedi), je serai champion. Nous avons un bon rythme en course donc je pense que je pourrai me battre pour le podium. Nous aurons la pression tous les deux. L’écart de 14 points est très faible mais nous sommes encore devant, donc dans la meilleure position», a souligné l’Italien.