IrakPlus de 500 enfants tués ou blessés par des mines en cinq ans
Les restes d’explosifs de guerre sont particulièrement présents près des frontières avec l’Iran, le Koweït et l’Arabie saoudite, rapporte l’Unicef.
Cinq cent dix-neuf enfants irakiens ont été tués ou blessés par des mines et des munitions non explosées au cours des cinq dernières années, un fléau hérité des multiples conflits qui ont ensanglanté l’Irak depuis quarante ans, a annoncé l’Unicef.
Jeunes garçons plus touchés
«Plus de 80% des enfants touchés sont des garçons», soulignent le Fonds de l’ONU pour l’enfance et le service de lutte contre les mines des Nations unies (Unmas) dans un communiqué diffusé lundi soir. Car les jeunes garçons irakiens sont «bien plus affectés par les accidents qui surviennent dans le cadre du travail des enfants, comme l’élevage ou la collecte de ferraille», ajoutent-ils.
Mines et restes d’explosifs de guerre sont particulièrement présents près des frontières avec l’Iran, le Koweït et l’Arabie saoudite. Autant de zones où l’Irak a été impliqué dans des conflits armés, que ce soit lors de la guerre avec Téhéran (1980-1988), de la première guerre du Golfe déclenchée par l’invasion du Koweït en 1990 ou, plus récemment, au moment des combats entre le groupe Etat islamique et l’armée irakienne, épaulée par une coalition internationale.
«Un des pays les plus contaminés»
«L’Irak est considéré comme un des pays les plus contaminés par des engins explosifs au monde», rappelait récemment un rapport de l’ONG Handicap international, qui évoquait «3225 km² de terres» où subsisteraient des explosifs.
Dans leur communiqué, l’Unicef et l’Unmas «exhortent toutes les parties à accélérer leurs efforts pour retirer les mines et restes d’explosifs, à renforcer l’assistance aux victimes et à soutenir le droit des enfants à un environnement sûr, sécurisé et protégé».