Hockey sur glaceChez elle à Tampere, la Finlande vise un quatrième sacre mondial
Titrée pour la dernière fois en 2019, l’équipe de Finlande espère reconquérir la couronne mondiale dimanche à Tampere contre le Canada (19 h 20). Plusieurs joueurs de National League garnissent ses rangs.
- par
- Cyrill Pasche Tampere
La Finlande est devenue un «monstre» du hockey international. Championne olympique (en février 2022 à Pékin), vice championne du monde en 2021, championne du monde en 2019, la nation hôte du tournoi mondial est en finale de «sa» compétition. En face, le Canada, champion du monde en titre. Pour la troisième fois consécutive au Championnat du monde, l’affiche de la finale est la même: Finlande – Canada, un classique.
Voici ce qu’il faut savoir sur la sélection de Finlande:
Un «mur» devant les filets
L’ange gardien de la sélection répond au doux nom de Jussi Olkinuora. Le gardien de 31 ans est un pur produit du Tappara Tampere – le grand rival d’Ilves, l’autre club de la ville, mais il n’a jamais joué au niveau professionnel avec son club formateur. Le futur gardien du HC Bienne (dès la saison prochaine) a crevé l’écran au Mondial en affichant des stats exceptionnelles (7 matches, 96,05% d’arrêts, 0,86 but encaissé par match, et quatre blanchissages!). Son parcours de vie l’a emmené en Amérique du Nord, du circuit universitaire (NCAA) aux ligues mineures (de l’East Coast Hockey League à l’American Hockey League). Il est ensuite revenu en Europe où il a joué en Finlande (SayPa, JYP, Pelicans) et en KHL (Admiral Vladivostok et Metallurg Magnitogorsk).
Un géant à l’attaque
Marko Anttila, 2m03 pour 107 kilos. L’ancien attaquant du Jokerit Helsinki (désormais à l’Ilves Tampere) s’était rendu célèbre en marquant deux des trois buts finlandais en finale contre le Canada lors de la conquête du titre mondial en 2019 en Slovaquie. Cette année, Anttila a sorti son équipe du pétrin en quarts de finale grâce à ses deux buts face aux Slovaques. Et si, comme il y a trois ans, le «géant» gardait le meilleur pour la fin?
La bande des «Suisses»
La Finlande est évidemment l’équipe la plus «suisse» du tournoi. Valtteri Filppula (GE Servette) en est le capitaine et la figure emblématique avec ses plus de 1200 matches en NHL. Le porte-drapeau de la délégation olympique finlandaise aux derniers JO peut d’ailleurs entrer dimanche à 38 ans dans le cercle très fermé («Triple Gold Club») des joueurs ayant remporté la Coupe Stanley (2008 avec Detroit), les Jeux olympiques (2022) et le Championnat du monde. Des «Suisses» et futurs joueurs du championnat de National League, il y en a encore d’autres. Comme Toni Rajala (Bienne), Harri Pesonen (Langnau, ex LHC), Sami Vatanen (GE Servette) et Juuso Hietanen (Ambri la saison dernière). Dès la saison prochaine, le gardien Jussi Olkinuora renforcera le HC Bienne et le défenseur Mikko Lehtonen les ZSC Lions. Cela promet!
La Finlande vise un quatrième sacre
La génération dorée de Ville Peltonen, Saku Koivu, Jere Lehtinen et Antti Törmänen a remporté le premier titre mondial en 1995 en Suède contre le pays hôte et grand rival. Depuis, les Finlandais ont encore gagné en 2011 contre les Suédois (à Cologne, en Allemagne) ainsi qu’en 2019 lors du Mondial en Slovaquie face au Canada. Battus l’année passée en finale par la sélection à feuille d’érable, ils visent un quatrième sacre mondial à domicile cette année. Mais à Tampere, toute la pression sera sur leurs épaules, d’autant plus que leur bilan en finale contre les Canadiens ne plaide pas en leur faveur: en cinq finales disputées jusqu’ici à un Championnat du monde, les Canadiens ont battu les Finlandais à quatre reprises.
Jukka Jalonen, un coach déjà légendaire
Tout ce que touche l’ancien coach du Jokerit Helsinki en KHL (entre 2016 et 2018) se transforme en or. Le coach de 59 ans était à la tête de l’équipe nationale lors du titre mondial de 2011 en Allemagne. Jukka Jalonen, à ne pas confondre avec Kari Jalonen (ex-coach du CP Berne et actuel entraîneur de la Tchéquie), était aussi à la tête de la sélection en 2019 lors du triomphe en Slovaquie. Surtout, c’est lui qui a guidé la Finlande vers sa première médaille d’or olympique au mois de février dernier à Pékin. Si Jukka Jalonen gagne encore ce dimanche soir contre le Canada, il aura alors été à la tête de la sélection lors de tous les titres majeurs remportés par la Finlande, sauf le tout premier, celui de 1995.