Basketball: Thabo Sefolosha: «Il y a des moments où j’étais perdu»

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BasketballThabo Sefolosha: «Il y a des moments où j’étais perdu»

Trois ans après son dernier match, en NBA, le Vaudois de 38 ans a rejoué et gagné en Suisse avec Vevey. Il est revenu sur sa soirée en conférence de presse.

Jérémy Santallo Vevey
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Jérémy Santallo Vevey
Thabo Sefolosha a terminé la rencontre avec une évaluation de 27. Pas mal pour un début!

Thabo Sefolosha a terminé la rencontre avec une évaluation de 27. Pas mal pour un début!

Pascal Muller/freshfocus

Il a débarqué dans cette salle de presse glaciale sans ses chaussures Jordan, flanquées du No 45 «welcome back», mais avec des claquettes. Un peu avant 22 heures samedi soir, Thabo Sefolosha a raconté son retour victorieux à la compétition avec le Vevey Riviera Basket contre Union Neuchâtel (75-60). Interview.

Thabo, allez-vous faire des étirements avant d’aller dormir? Trente-trois minutes, ça fait beaucoup. Est-ce que vous vous attendiez à jouer autant?

(Rires) Ce n’est pas exactement ce chiffre dont on avait discuté avec le coach mais ça va aussi, hein (rires). On avait parlé de la victoire et elle est là. Je verrai demain (ndlr: dimanche) comment je me sens. Cela fait longtemps que je n’ai pas fait un match, encore moins deux en deux jours. On a fait le travail ce soir (ndlr: samedi) et je suis content.

Comment jugez-vous votre performance?

Ça été, je suis heureux d’avoir participé et aidé l’équipe à gagner. Le temps de l’analyse viendra plus tard, il y a des choses qui se sont bien passées, d’autres moins. Je sais déjà que j’ai fait deux ou trois erreurs en défense, des choses faciles à corriger. J’étais fatigué, clairement. Certaines de ses erreurs viennent de mon manque de rythme et de physique mais j’espère pouvoir rectifier ça dès dimanche.

Avec votre vitesse de main, vous avez récupéré beaucoup de ballons. Est-ce que c’est cet aspect dont vous êtes le plus fier? Et quel est le domaine, selon vous, où votre marge de progression est la plus importante?

Intercepter des ballons, c’est quelque chose dont j’ai l’habitude après, j’avais un peu peur que mes jambes aient de la peine à bouger sur les déplacements latéraux. Disons que cela s’est passé correctement, car il y a quand même deux ou trois fois où les joueurs m’ont passé assez facilement. Avec les jambes un peu lourdes, c’est aussi plus compliqué de mettre mes tirs. Mais ça va venir et dans l’ensemble, je suis content. De ne pas m’être blessé surtout (il touche du bois). Certains matches seront toujours mieux que d’autres mais l’important, c’est que ça aille crescendo.

Étiez-vous ému pour ce premier match chez vous?

Bien sûr, voir tous ces fans avec les banderoles comme à l’époque, qui l’aurait cru? Après vingt années à évoluer loin d’ici, pouvoir revenir et vivre cette expérience avec des joueurs de la région, pour un club qui signifie tout pour moi, c’est vraiment une belle façon de boucler la boucle. Voilà, on y est, c’est parti.

Il y avait beaucoup de tension en début de rencontre, jusqu’à votre premier panier après quatre minutes. On a senti une forme de libération chez le public après ça. L’avez-vous ressenti comme ça aussi?

Je ne suis pas sûr de l’avoir ressenti comme ça et en plus, à ce moment-là, j’étais déjà fatigué (rires). Cela m’a fait du bien de marquer ce premier panier et de me dire que ça y est, j’étais entré dans ce match, même s’il y avait encore beaucoup de minutes à jouer.

On parle souvent de votre forme physique mais tactiquement, ça a été les systèmes offensifs?

J’ai fait pas mal d’erreurs et en match, c’est encore autre chose par rapport à l’entraînement. Si je connaissais 60% des systèmes à l’entraînement, en match, ça tombe à 40%. Il y a des moments où j’étais perdu sur le terrain mais je remercie mes coéquipiers d’avoir masqué mes erreurs (sourire).

Dimanche, c’est déjà la finale contre Massagno.

On va préparer ce match comme on peut, d’ailleurs il ne nous reste pas beaucoup de temps. Une finale, ça se gagne, alors on va tout donner, sans regarder derrière nous. Et on verra bien après les quarante minutes.

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