Guerre en Ukraine Boycotter la vodka russe, une autre arme anti-Poutine

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Guerre en UkraineBoycotter la vodka russe, une autre arme anti-Poutine

Aux États-Unis, certains bars et même certains États interdisent les vodkas russes, si possible au profit de celles fabriquées en Ukraine. La Finlande a fait de même.

Michel Pralong avec AFP
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Michel Pralong avec AFP
En 2016, à Genève, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait offert deux bouteilles de vodka aux journalistes qui avaient patienté jusqu’à la fin des pourparlers sur la Syrie. Mais la marque Stoli déclare aujourd’hui être solidaire avec l’Ukraine et ne plus être russe.

En 2016, à Genève, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait offert deux bouteilles de vodka aux journalistes qui avaient patienté jusqu’à la fin des pourparlers sur la Syrie. Mais la marque Stoli déclare aujourd’hui être solidaire avec l’Ukraine et ne plus être russe.

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Quoi de plus russe que la vodka? Voilà un produit qu’on retrouve dans à peu près tous les bars du monde. Il devient la cible d’un boycott qui pourrait rapidement prendre de l’ampleur.

Des bas américains ont vite réagi à l’invasion russe en retirant les marques russes et en promouvant à la place de la vodka ukrainienne. Plusieurs gouverneurs ont suivi. Le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, a ordonné au département du Commerce de l’État de cesser l’achat et la vente de Russian Standard, la seule vodka russe vendue dans l’Ohio (sous les marques Green Mark et Russian Standard), écrit USNews. Ceux du New Hampshire et de l’Utah ont exigé que les points de vente d’alcool retirent les vodkas de marque et de fabrication russe.

«Faites des cocktails Molotov avec les bouteilles»

Le gouverneur de l’Arkansas, Tom Cotton, s’est lâché sur Twitter: «Jetez toute la vodka russe et, avec les munitions et les missiles, envoyez les bouteilles vides en Ukraine pour les utiliser dans des cocktails Molotov», écrit le «New York Times».

Cela s’est également produit au Canada voisin, où la régie des alcools de la province de l’Ontario a annoncé retirer tous les produits russes. Et ce lundi, c’est la Finlande qui a suivi. L’entreprise publique qui gère le monopole de la vente au détail des boissons alcoolisées dans le pays, Alko, a annoncé avoir retiré toutes les boissons russes de ses rayons.

«La situation en Ukraine est choquante et nous l’avons prise sérieusement», a indiqué à l’AFP Anu Koskinen, une porte-parole du groupe qui propose plus de 11’000 produits dont une trentaine d’origine russe, majoritairement de la vodka. Mesure symbolique, la décision, qui concerne 0,1% du chiffre d’affaires d’Alko, a été prise en signe de solidarité avec l’Ukraine à l’instar de celles d’autres groupes finlandais comme le groupe S, qui regroupe de nombreuses enseignes et a retiré quelque 50 produits.

Ne boycottez pas la Stolichnaya!

Mais parmi les vodkas russes bien connues, et donc susceptibles d’être boycottées, il y a celles produites par l’entreprise Stoli, les fameuses Stolichnaya. Et l’entreprise, face à ces réactions, a publié un communiqué sur son site indiquant qu’elle soutenait le peuple ukrainien et condamnait l’invasion russe.  «Le groupe Stoli a une longue histoire de lutte contre l’oppression du régime russe». Le propriétaire de la marque, qui est bien russe. Yuri Shefler, a été exilé de Russie il y a près de 20 ans. «En tant que fondateur du groupe de sociétés SPI, j’ai personnellement été persécuté par les autorités russes et je partage la douleur de l’Ukraine et de son peuple»,
écrit-il.

L’entreprise dit ne plus avoir aucune opération en Russie mais en a en Ukraine et dans les pays frontaliers. Ses vodkas sont fabriquées à Riga, en Lettonie et sont désormais enregistrées en tant que produits lettons.

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