FootballNeuf ans que Servette n’a plus battu Lugano à Genève!
La dernière victoire des Grenat à domicile face aux Tessinois remonte à 2015. Une malédiction à briser dimanche avec la venue des Luganais (16 h 30).
- par
- Daniel Visentini
La curiosité a depuis longtemps viré à la névrose. Servette est incapable de battre Lugano au Stade de Genève depuis neuf ans. Voilà, c’est dit, c’est cru, mais c’est la réalité. Il faut remonter au 16 février 2015 pour retrouver les Grenat victorieux à domicile (2-0, buts de Bua et de Pasche), c’était en Challenge League, Frick et Kutesa étaient dans le groupe. Depuis? Aucun succès à se mettre sous la dent, huit nuls et une défaite en Super League, une élimination en Coupe aux tirs au but. C’est comme s’il y avait une malédiction.
Il y a deux mois, les Servettiens pensaient bien avoir brisé le signe indien. Le 17 décembre, ils avaient surclassé Lugano en première période pour mener 2-0 (deux buts de Bedia). Avant de s’égarer en seconde période, concédant le 2-1 dès la 53e et le 2-2 à la 84e minute. Non, la Praille est maudite quand c’est Lugano qui s’y présente, c’est sûr.
Tibert Pont surpris
Tibert Pont, Servettien dans l’âme pour toujours, était sur le terrain lors du dernier succès grenat face aux Tessinois. Il y a neuf ans presque jour pour jour. «Neuf ans que Servette n’a plus battu Lugano à la Praille?, s’exclame-t-il. Je savais bien que les Tessinois étaient un peu la bête noire depuis le retour dans l’élite (ndlr: deux succès seulement, les deux fois au Cornaredo). Mais neuf ans, cela fait un bail, je ne pensais pas que cela faisait si longtemps.»
Il y a neuf ans, Pont était entré en fin de match. Il avait remplacé Kevin Bua, l’auteur du 1-0. Quelques minutes plus tard, Alexandre Pasche inscrivait le 2-0 dans les arrêts de jeu. Un superbe but, après double passement de jambes pour dribbler le portier luganais.
Le message d’Alex Pasche
Servette pouvait exulter, avant d’être… relégué en fin de saison sur tapis vert. Pour ne retrouver Lugano qu’à partir du retour en Super League, en 2019, avec cette incapacité à gagner à domicile.
«Sans doute que le style de Lugano ne convient pas à Servette, relève Alexandre Pasche, aujourd’hui à Baden. Après, une telle série sans victoire, c’est quelque chose. Je ne crois pas que les joueurs y pensent d’eux-mêmes, mais il y a toujours quelqu’un pour le leur rappeler. Ou un article de presse, par exemple. Dans tous les cas, cela doit être transformé en motivation. Et pas en crispation.»
Mettre fin à la série
Sagesse du conseil. Les Stevanovic, Cognat, Rouiller ou Severin ont vécu la disette face à Lugano de l’intérieur depuis 2019. Ils doivent forcément être motivés et transmettre aux autres ce sentiment de revanche à prendre sur le sort.
«Les Grenat doivent se dire que c’est possible, encourage Pont. Ils ont d’ailleurs battu Lugano cette saison. Au Tessin, d’accord. Mais cela démontre que c’est possible. Alors il faut le faire à Genève maintenant. Pour mettre fin à cette série.»
Aux Servettiens de répondre sur le terrain, dimanche.