Arc jurassien: Le Jura veut un prolongement de la ligne en direction de Bâle

Constituée aujourd’hui, l’association ArcExpress veut promouvoir un renforcement déterminant de l’offre ferroviaire entre La Chaux-de-Fonds et Bâle en permettant un trajet jusqu’en gare de Delémont, sans avoir à changer de train à Glovelier. La conseillère aux États Élisabeth Baume-Schneider est partie prenante dans ce projet. Premier obstacle: son inscription au Programme de développement stratégique de l’infrastructure ferroviaire (PRODES) de la Confédération.

Dans le sillage d’un comité de soutien, il s’agit désormais d’associer la population, les entreprises et les collectivités publiques aux côtés des instances politiques. «Ce projet ferroviaire stratégique pour l’ensemble de l’arc jurassien s’adresse également aux voyageurs en provenance d’autres régions», détaille l’association ArcExpress.

«Outre le gain de temps et de confort conséquent, le rapprochement entre les régions est un facteur d’attractivité significatif en matière de développement socio-économique», disent les initiateurs. Il s’agit d’améliorer l’offre pour les pendulaires, mais le rail est aussi touristique. ArcExpress s’adresse en particulier aux cyclistes et aux personnes voyageant avec des bagages encombrants.

«Ce projet d’avenir s’inscrit dans la nécessité de développer de bonnes alternatives en matière de transports publics», poursuit l’association ArcExpress.

La liaison directe ArcExpress serait plus courte en kilométrage que la ligne du pied du Jura. Elle constituerait une alternative meilleur marché et moins surchargée. «Bâle et l’arc jurassien n’auront jamais été autant proches», anticipe ArcExpress.

Concrètement, le projet permettrait une réduction de la distance-temps et de la distance-coût pour les voyageurs entre La Chaux-de-Fonds et Bâle. La liaison réclamée permettrait aux voyageurs de partir de La Chaux-de-Fonds jusqu’à Delémont sans changement, en garantissant la liaison avec le train direct à Delémont pour Bâle.

L’effet principal attendu consistera en un raccourcissement du temps de parcours de plus de 20 minutes, grâce aux corrections de tracé, aux réductions de temps d’arrêt et à la suppression du changement de train à Glovelier.

Dans un bassin de population comprenant le Jura, le Jura bernois et les Montagnes neuchâteloises, un rapprochement de ces régions avec la région bâloise et vice versa favoriserait «une amélioration les synergies et les échanges interrégionaux».

Du côté de Bâle, des projets ferroviaires ambitieux sont en développement, comme la Nouvelle liaison ferroviaire de l’EuroAirport et le retour de la ligne Genève-Bâle. «ArcExpress contribuera également, certes modestement, à valoriser une desserte performante et directe de l’EuroAirport en offrant une véritable alternative à la route», soutient le comité d’ArcExpress.

Le réseau secondaire des CJ dessert 35 gares et stations des cantons du Jura, de Neuchâtel et de Berne avec cinq lignes ferroviaires totalisant 115 km. La compagnie gère aussi des lignes de bus.

Le chemin de fer est arrivé dans l’arc jurassien le 2 juillet 1857 avec l’ouverture de la ligne Le Locle – La Chaux de-Fonds. Les Chemins de fer du Jura exploitent 73,2 km de lignes à voie métrique et 10,9 km à voie normale. Le réseau comprend 38 ponts routiers, huit tunnels, huit ponts ferroviaires et un seul viaduc.