FootballLésé par l’arbitrage, le FC Sion hurle à la «malhonnêteté»
Les Valaisans ne décoléraient pas après le deuxième penalty accordé à Zurich (2-2) dimanche en Super League. Et Bettoni espère récupérer Balotelli pour la réception de Winterthour, samedi prochain.
- par
- Nicolas Jacquier Zurich
Sur la deuxième égalisation zurichoise, consécutive au second penalty de l’après-midi sifflé en faveur des Zurichois (le premier avait déjà été généreux), Sion a-t-il été victime d’une erreur d’arbitrage? C’est ce que devaient affirmer haut et fort les Valaisans, s’estimant lésés par la décision de M. Wolfensberger.
Très vite, celui-ci avait indiqué le point de penalty dans un premier temps, avant de conforter son jugement en allant visionner les images du prétendu délit - ce pied de Musa Araz touchant autant le ballon qu’il devait ensuite contribuer à déséquilibrer Boranijasevic dans l’enchaînement.
Pablo Iglesias, fou furieux
Sur ce coup-là, on peut estimer que le directeur de jeu a déjugé Mme Staubli, préposée à la VAR et à la surveillance des écrans, laquelle l’avait pourtant invité à consulter sa TV de contrôle. «A ce niveau, devait ainsi s’étrangler Pablo Iglesias, fulminant sur ce fait de jeu dans l’antre du Letzigrund, ce n’est plus de l’injustice, c’est de la malhonnêteté…»
Le visiteur a-t-il encaissé un but qui n’en était pas vraiment un, après un penalty donné à retirer de surcroît, ce qui devait contribuer à accentuer la colère valaisanne? Difficile, au demeurant, de faire la part des choses.
Gaëtan Karlen n’était déjà plus sur la pelouse à ce moment-là, mais ce qu’il a pu voir de l’action litigieuse depuis le banc ne faisait que renforcer son scepticisme. «C’est frustrant de se prendre un deuxième penalty sur une action qui fait pareillement causer. On était bien en place, on maîtrisait ce que l’on avait prévu de faire. Ce qui manque à l’arrivée, ce sont les trois points que l’on méritait. Ce qu’il faut retirer au-delà de la frustration, c’est notre mentalité…»
Titularisé pour la première fois de la saison en championnat, le No 11 de Tourbillon avait même évité le pire en suppléant Fickentscher sur la ligne juste avant la sortie de son portier sur blessure. «Sauver sur la ligne, c’est bien pour l’équipe, mais ce que je préfère, c’est quand même marquer, connaître les émotions que procure un but.»
Alors que l’entourage du club valaisan criait au scandale, David Bettoni, qui n’avait pas encore revu les images de cette fatidique 78e minute, n’a pas souhaité en rajouter une couche. «Ce que je ne contrôle pas, je ne commente pas. Cela dit, je suis fier de mes joueurs, ils ont livré un match héroïque.»
Tout juste le technicien français pouvait-il regretter le «manque de malice» de ses joueurs en deuxième période, lorsque des opportunités de porter l’estocade se sont présentées. «On doit apprendre à mieux sentir les coups. A ce niveau, il nous manque de la qualité. Même si au niveau comptable, cela reste insuffisant, je sais que l’on est dans le vrai.»
Entre l’ancien assistant de Zidane au Real Madrid et sa nouvelle équipe, le courant passe. «J’adore ces gars. Et en retour, je crois qu’ils m’aiment bien…»
Balotelli doit passer une IRM
Pour la venue de Winterthour samedi prochain (18h), le coach du FC Sion sera privé de Joël Schmied, à son tour suspendu pour avoir été impliqué dans la bagarre de la 95e minute. Si l’incertitude demeure au niveau de la blessure exacte dont souffre Fickentscher, contraint de céder sa place ce dimanche à Safarikas, No 3 dans la hiérarchie des portiers, Bettoni récupérera Baltazar et Bua, et peut-être aussi Balotelli pour la réception des Lions. «Mario doit passer une IRM en début de semaine, expliquait son entraîneur. Suivant le résultat, il pourra s’entraîner avec nous et donc être à disposition.»
A Tourbillon, où la meilleure nouvelle du dimanche est venue de la défaite de Winterthour (battu 4-1 par Bâle), on croise les doigts pour retrouver la super-star italienne.