COUPE DU MONDE FEMININE 2023: L’Australie élimine la France au bout du suspense

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COUPE DU MONDE FEMININE 2023L’Australie élimine la France au bout du suspense

Devant leur public, les Australiennes ont fini par battre les Bleues aux penalties (0-0, 7-6). Elles affronteront l’Angleterre ou la Colombie en demi-finale.

Les Australiennes fêtent leur accession pour le dernier carré de «leur» Mondial.

Les Australiennes fêtent leur accession pour le dernier carré de «leur» Mondial. 

AFP/Patrick Hamilton

L’équipe de France féminine, laborieuse d’abord et tenace ensuite, a été éliminée samedi du Mondial au bout d’une interminable séance de tirs au but contre l’Australie (0-0, 7 tab à 6), poussée par son public à Brisbane, et voyant l’objectif du dernier carré une nouvelle fois s’envoler. A l’inverse, les Australiennes ont d’ores et déjà réussi leur Coupe du monde à la maison en se hissant pour la première fois de leur histoire en demi-finales.

La révolution entamée au printemps par le charismatique entraîneur des Bleues Hervé Renard, venu prendre les rênes d’une équipe féminine contre toute attente et pour la première fois de sa carrière, n’a pas eu l’issue espérée. Le mental des Françaises, axe de travail et d’amélioration principal de Renard, n’a pas tenu au bout de la prolongation, malgré des occasions franches (107, 110, 120e) et d’une séance de tirs au but interminable allant jusqu’à la dixième tentative.

Oublis arbitraux

Selma Bacha, la nouvelle entrante Eve Perisset, Kenza Dali et la jeune Vicki Becho ont manqué leur tir, contrairement à Wendie Renard, Eugénie Le Sommer, Grace Geyoro, Sakina Karchaoui et Maëlle Lakrar. Les deux arrêts de la gardienne Solène Durand et la tentative ratée de la gardienne Mackenzie Arnold, ont été vains.

Les efforts de Bacha, la tenacité de Karchaoui, touchée à la cheville pendant le match, et la sérénité de Wendie Renard n’ont pas suffi aux Bleues, qui ont manqué le coche en première période, et n’ont pas été aidées par les imprécisions et oublis de l’arbitre Maria Carvajal.

La mission de la demi-finale, douze ans après celle de 2011 au Canada, n’a donc pas été accomplie par l’ancien sélectionneur de l’Arabie Saoudite, qui a sorti du chapeau la gardienne remplaçante Solène Durand, en fin de prolongation, plus experte pour les tirs aux buts que son homologue Pauline Peyraud-Magnin. Et cela a failli payer.

Tétanisées

Le choc attendu de ce quart de finale, le quatrième pour les deux nations dans un Mondial, n’a pas été tout le temps au rendez-vous surtout en première mi-temps, où les Australiennes ont semblé tétanisées par l’événement. Elles se sont réveillées tardivement.

Les Bleues, au dessus techniquement, n’ont pas su en profiter, notamment la jeune Maëlle Lakrar, en dedans physiquement en raison de sa gêne à une cuisse, qui a raté l’immanquable, seule devant le but (12e), puis a buté sur la gardienne Arnold (32e). Juste avant, Kadidiatou Diani, accrochée par une défenseure australienne, avait trop croisé sa frappe (8e).

Après avoir largement dominé, les Bleues se sont fait peur notamment après une erreur entre la gardienne Peyraud-Magnin et Karchaoui (41e), mais Elisa De Almeida, préférée à Eve Perisset, a sauvé sur la ligne. La défenseure parisienne a fait une prestation complète et a sauvé à plusieurs reprises les siennes, alors qu’elle ne semblait pas forcément au niveau depuis le début du Mondial.

Pression néfaste

Le début de la seconde période a été tout aussi compliqué pour les Bleues, parfois brouillon. A peine entrée en jeu (53e), l’icône australienne Sam Kerr a fait la différence sur Maëlle Lakrar, servant Halyley Raso qui a tenté une frappe pure sauvée par la gardienne française (56e), qui était de nouveau sur la trajectoire (60e).

Le duo Le Sommer – Diani a été moins en vue que contre le Maroc ou le Brésil, notamment Diani, discrète et lente dans les démarrages de ses appels.

Quatre ans après la désillusion du Mondial à domicile, avec une défaite en quart de finale contre les Américaines (2-1), et 12 mois avant une future grand-messe du foot féminin dans l’Hexagone avec les Jeux olympiques de Paris, les Bleues ont de nouveau flanché face à la pression et face à leur destin.

(AFP)

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