FootballÀ Yverdon, le symbole Beleck et le début des jours heureux
YS a lancé son championnat. Six points pris cette semaine, avec ceux de samedi soir (2-0 contre Vaduz).
- par
- Sport-Center Yverdon
«Y a au moins 40 kilos entre les deux!», s’est amusé un habitué du Stade municipal lorsque Steve Beleck et sa tonne de muscles sont partis au duel avec le latéral miniature du FC Vaduz Nico Hug. Probablement la 500e remarque sur son physique que le nouvel attaquant d’Yverdon Sport reçoit depuis son arrivée dans le Nord vaudois. Il y a d’abord eu les moqueries sur son poids, celles sur ses qualités de footballeur puis, on va finir par y arriver, les louanges que le Camerounais pourrait très vite s’attirer. Au rythme de prestations comme celle de samedi soir, ce ne sera plus très long.
Sans doute que Steve Beleck symbolise l'incompréhension qu’ont pu parfois ressentir les fans d’Yverdon Sport depuis la promotion du printemps dernier. Dans le sens strict du terme, l’homme n’est pas spectaculaire, balle au pied s’entend. Par contre, il a remporté à peu près chacun des duels qu’il a disputés face aux Liechtensteinois. La transition opérée par YS cet été en est le miroir. Plusieurs joueurs ont débarqué à Yverdon avec les réticences - légitimes ou non - d’une partie du public. Silva, Kone... Tous ou presque sont en train de faire comprendre le pourquoi du comment et leur utilité au sein d’un club de Challenge League.
Au fond, cela suit une trajectoire logique. Uli Forte a puisé des billes dans le pot du spectacle pour les transvaser dans celui de la rigueur. Les deux finiront peut-être par se rééquilibrer à terme - le phénomène a commencé -, mais il y avait une hémorragie à stopper et un savoir-faire à mettre en place avant ça.
Excellente première période
Yverdon Sport a ainsi réussi une première période d’excellente facture face à Vaduz (la meilleure depuis le début de la saison?). Uli Forte a fait faux bond à sa défense à quatre pour, notamment, laisser un peu plus de liberté dans le couloir gauche à son meilleur élément jusqu’ici: William Le Pogam. Malin, même si le Français s’est contenté d’être bon à défaut d’éblouissant, comme il a pu l’être précédemment.
Quoi qu’il en soit, ce YS toujours plus sûr de lui a su faire la différence. Et tant pis s’il le doit en partie à la grosse erreur d’appréciation de Yannick Schmid. Koro Kone traînait là, en renard, il a pris deux bonnes secondes pour ajuster Benjamin Büchel, avant de finir par le transpercer de son coup du pied (21e).L’ancien buteur du Servette aurait pu réussir le match parfait s’il avait conclu son envolée solitaire par un face-à-face gagnant avec Büchel en début de seconde mi-temps. Au lieu de ça, Yverdon a tremblé et laissé le ballon à un Vaduz qui n’a pas toujours su quoi en faire. Une saison en Super League à frapper presque exclusivement en contre et sur balles arrêtées, ça laisse des traces…
Ainsi est tombé le deuxième succès de rang dans l’escarcelle du néo-promu, qui a doublé la mise en rupture à la 94e par Allan Eleouet.. Et avec les points, le début d’une identité.
Yverdon Sport - Vaduz 2-0 (1-0)
Stade municipal, 580 spectateurs. Arbitre: Anojen Kanagasingam.
Buts: 21e Kone 1-0; 94e Eleouet 2-0.
Yverdon: Salvi; Rodrigues, Hajrovic, Gétaz (71e Blum); Jaquenoud, Zock (60e Lusuena), Silva, Le Pogam; Eberhard (81e Kabacalman); Kone (81e Vladi), Beleck (71e Eleouet). Entraîneur: Uli Forte.
Vaduz: Büchel; Ulrich, Rahimi, Schmid, Hug (62e Obexer); Gajic, Gasser (62e Simani), Lüchinger; Cicek (62e Djokic); Di Giusto (71e Ris), Rapp (83e Saglam). Entraîneur: Mario Frick.
Avertissements: Silva (17e, jeu dur), Vladi (85e, jeu dur), Eleouet (94e, maillot enlevé).