Suisse«La publicité sur le tabac doit être strictement réglementée»
À l’approche des votations du 13 février, Addiction Suisse rappelle que la plupart des études montrent que «la publicité pour le tabac a une influence sur les habitudes tabagiques».
Alors que la Suisse devra se prononcer le 13 février sur l’initiative «enfants sans tabac» qui vise à interdire toute publicité pour les produits du tabac pour protéger les mineurs, Addiction Suisse «fait le point sur l’état actuel de la recherche» sur l’influence des publicités sur les habitudes tabagiques.
Dans son communiqué, Addiction Suisse rappelle que «la consommation de tabac et de nicotine reste élevée chez les jeunes en Suisse». D’après une étude menée par la Ligue pulmonaire argovienne en 2021, «un tiers environ des élèves des gymnases et des écoles professionnelles fument ou vapotent au moins une fois par semaine».
De plus, au début de l’année, une enquête de la Croix-Bleue Berne-Soleure-Fribourg avait montré que la consommation d’alcool et de tabac était en forte hausse chez les adolescents depuis le début de la pandémie de coronavirus. Pour Addiction Suisse, «une telle hausse n’aurait rien d’étonnant car le stress, le mal-être et la peur de l’avenir peuvent favoriser la consommation de tels produits», note le communiqué.
En s’appuyant sur un ensemble d’études et sur des comparaisons internationales, Addiction Suisse explique que la majorité d’entre elles démontrent que «la publicité pour le tabac a une influence sur les habitudes tabagiques». Comme le détaille le communiqué, cela s’illustre particulièrement de trois manières:
«Les jeunes qui sont exposés plus fortement à la publicité pour le tabac ont davantage tendance à commencer à fumer par la suite.
L’exposition à la publicité dans les points de vente semble en particulier avoir une influence.
La publicité pour la cigarette électronique a elle aussi un impact sur les jeunes. Une étude allemande montre que les jeunes qui sont fortement exposés à la publicité pour la cigarette électronique ont un risque 37% plus élevé de vapoter plus tard et 44% plus élevé de fumer des cigarettes classiques».
Au vu de ces diverses «évidences scientifiques solides dont il faut tenir compte, la publicité doit être strictement réglementée», conclut Addiction Suisse.