Hockey sur glaceOn ne réveille pas un Ours qui dort…
Genève-Servette, qui avait fait l’essentiel pour s’imposer dans le temps réglementaire, s’incline à Berne3 à 2 en prolongation.


Les Genevois avaient passé l’épaule avant que Berne ne se réveille.
Claudio De Capitani/freshfocusC’est avec le feu aux fesses et des ambitions en berne que Ge/Servette a rejoint la capitale ce mardi, dans cette fosse où le SCB, tout aussi mal en point(s), avait également décrété l’état d’urgence. L’ex-multiple champion de Suisse fait actuellement beaucoup de peine à voir et pas uniquement à ses nombreux fans, qui l’ont fait d’ailleurs savoir ce lundi à la patinoire, en allant discuter avec leurs joueurs…
Convaincus qu’il y avait, face à cet adversaire aussi faible et en total manque de confiance, un bon coup à jouer, les Genevois qui n’avaient, du coup, pas le droit de perdre ce match-là. Conscients qu’on ne va pas à la chasse aux ours avec un couteau à beurre, les Grenat ont d’emblée montré les dents, avec beaucoup d’envie et d’intensité. Il y a bien longtemps qu’on n’avait pas vu des Aigles aussi concentrés et disciplinés, avec quatre lignes d’attaque tirant à la même corde où certains, montrés du doigt ces derniers temps, ont su élever leur niveau de jeu.
Si c’est Berne, grâce à un tir d’Untersander, qui a rejoint la première pause avec un but d’avance, le visiteur, qui avait gâché quatre situations de power play - dont six minutes d’affilée avec un homme de plus - ne s’est jamais affolé, mais il y avait de quoi rager, après autant d’occasions manquées.
Dès la deuxième période, Il n’y avait toutefois plus qu’une équipe sur la glace. Ge/Servette avait fait du palet fédéral son royaume, à l’instar d’un Henrik Tömmernes impérial. C’est lui, le top scorer suédois, qui a égalisé, après un joli mouvement de Valtteri Filppula et Noah Rod, encore au four et au moulin ce mardi. Alors que Daniel Winnik avait semble-t-il inscrit le but de la victoire, ces trois points qui auraient fait tellement de bien dans la maison grenat, ce diable de Tristan Scherwey a trouvé le moyen de rallumer la flamme de l’espoir dans le dernier tiers. On ne réveille pas un Ours qui dort! Le match a alors tourné. Si grâce à un tout grand Gauthier Descloux lors de la prolongation et un coach challenge gagné par Pat Emond (pour une obstruction sur le gardien), les Servettiens ont bien cru qu’ils allaient au moins ramener deux points, Scherwey, encore lui, en a décidé autrement. Les Genevois ont toujours le feu aux fesses…
Berne - GE Servette 3-2 ap (1-0 0-2 1-0)
PostFinance Arena. 12723 spectateurs. Arbitres: MM. Stricker, Urban; Steenstra, Huguet.
Buts: 19e Untersander (Kahun/4 c 4) 1-0, 30e Tömmernes (Filppula, Rod) 1-1, 52e Scherwey (Conacher, Daugavins) 2-2, 63e Scherwey (Daugavins, Untersander) 3-2.
Berne: Wüthrich; Untersander, Henauer; Andersson, B. Gerber; Thiry, C. Gerber; Kast; Thomas, Kahun, Moser; Conacher, Daugavins, Bader; Praplan, Fahrni, Scherwey; Sciaroni, Neuenschwander, J. Gerber; Berger. Coach: Johan Lundskog.
GE Servette: Descloux; Karrer, Tömmernes; Vatanen, Maurer; Völlmin, Le Coultre; Smons; Moy, Jooris, Vermin; Rod, Filppula, Winnik; Miranda, Smirnovs, Vouillamoz; Riat, Berthon, Patry; Campagna. Coach: Patrick Emond.
Notes: Notes: Berne sans Jeffrey, Pinana, Blum, Rüfenacht (blessés), Fuss ni Dähler (Swiss League). GE Servette sans Jacquemet, Mercier, Antonietti, Richard (blessés), Pouliot (surnuméraire), Cavalleri (à Biasca), Nils Sejejs ni Nauris Sejejs (à La Chaux-de-Fonds).
Pénalités: 4 x 2’ contre Berne; 3 x 2’ contre Ge/Servette.