FootballLes «premières» ne sourient que rarement au LS
Depuis 2011, le club vaudois ne s’est imposé que deux fois en ouverture de championnat. Une tendance compliquée à changer ce dimanche face à Young Boys.
- par
- André Boschetti
Ce dimanche (16h30), le Lausanne-Sport va officiellement faire son retour en Super League, quatorze mois après l’avoir quittée sur une énième déroute à Saint-Gall (0-4). Le club phare de la capitale vaudoise réussira-t-il à faire mieux au Wankdorf? La question mérite d’être posée lorsqu’un néo-promu se rend sur la pelouse d’un champion en titre qui domine d’une façon presque insolente le football suisse.
Une tâche d’autant plus ardue que, depuis sa faillite en 2003, le LS n’est parvenu à gagner qu’une seule fois en championnat en 14 déplacements dans la Ville fédérale. Un succès (3-1) qui remonte déjà au 9 avril 2012. Depuis, il a enchaîné onze défaites pour deux nuls seulement. Pour trouver une petite raison d’espérer ne pas revenir bredouille de Berne, précisons que l’un de ces deux partages de points (2-2) avait été acquis le… 9 avril 2022, grâce à une réussite de Brahima Ouattara au cours de la dernière minute des arrêts de jeu. Un petit «exploit» qui ne changera pas le destin de l’équipe alors coachée par Alain Casanova.
Deux succès en 12 ans
L’histoire de ces premières sorties officielles qui marquent chaque saison ne plaide pas davantage en faveur des Lausannois. Depuis son premier retour en Super League, au printemps 2011, le LS n’est que rarement parvenu à commencer un championnat par une victoire. Pour être plus précis, le match inaugural ne lui a souri qu’à deux reprises seulement en douze tentatives! Contre cinq nuls et autant de revers.
La première de ces deux victoires a d’ailleurs été l’une des plus rocambolesques de l’histoire du club. Le 18 juillet 2015, dans le cadre du championnat de Challenge League, l’équipe alors dirigée par Fabio Celestini - avec un tout jeune Olivier Custodio sur le terrain - était menée 1-4 à une dizaine de minutes du terme. Dans un final ébouriffant, Dessarzin, Gétaz, Pasche et Bühler (89e) offraient au LS un improbable premier succès qui lançait parfaitement cette jeune et insouciante équipe vers sa deuxième promotion en Super League.
Le souvenir de 2020
Quant à la seconde victoire, elle est non seulement beaucoup plus récente mais elle compte aussi parmi les plus belles et inattendues vues ces dernières années. Le 20 septembre 2020, devant un millier de témoins seulement en raison du Covid et pour ce qui a été l’un de ses derniers matches disputés à domicile à la Pontaise, le LS version Giorgio Contini, néo-promu quelques semaines plus tôt pour la troisième fois de son histoire, recevait «l’Européen» Servette FC. Dominateurs, et parfois brillants, durant 80 minutes, les Vaudois menaient logiquement 2-0 (Turkes et Schneuwly) lorsqu’ils se mirent à reculer et subir la réaction genevoise. Sans trop de dommage puisque Kyei ne parvenait qu’à réduire l’écart. Un succès prometteur qui lançait parfaitement un LS qui accomplissait ensuite son exercice le plus abouti de l’ère INEOS.
Peut-être bien que le LS de Ludovic Magnin aura l’excellente idée de s’en inspirer pour commencer de façon idéale ce quatrième retour en Super League. Les supporters lausannois ont encore quelques heures pour en rêver.