Guerre en Ukraine: La Suisse sanctionne le Groupe Wagner

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Guerre en UkraineLa Suisse sanctionne le Groupe Wagner

Le Conseil fédéral a étendu la liste des sanctions visant la Russie et y a intégré l’entité militaire privée basée en Russie dirigée par Evgueni Prigojine. L’agence de presse RIA FAN est aussi visée.

Christine Talos
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Christine Talos
Evgueni Prigojine, au centre de l’image, est le leader du groupe paramilitaire Wagner.

Evgueni Prigojine, au centre de l’image, est le leader du groupe paramilitaire Wagner.

REUTERS

La Suisse emboîte le pas à l’Union européenne et ajoute à son tour le Groupe paramilitaire Wagner à la liste des sanctions visant la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine, annonce jeudi le Département fédéral de l’économie de la formation et de la recherche (DEFR).

Le groupe Wagner, une organisation militaire privée basée en Russie et dirigée par Evgueni Prigojine, est sanctionné «en raison de sa participation active à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine», écrit le DEFR. Pour Berne, il sert d’instrument dans la guerre hybride menée par la Russie. «Le groupe à la nature juridique obscure fait partie d’un réseau complexe d’entreprises actives dans le monde entier (dans les domaines de l’aviation, de la sécurité, de la technologie, du négoce des matières premières, des services financiers et des activités d’influence, p. ex.), qui sont reliées entre elles via des rapports de propriété et des réseaux logistiques», explique-t-il.

L’agence RIA FAN aussi

La Suisse, tout comme l’UE, a également intégré l’agence de presse russe RIA FAN dans sa liste des sanctions. L’agence est visée «en raison de la diffusion de la propagande et de la désinformation pro-gouvernement», précise Berne.

En revanche, le Conseil fédéral a décidé de ne pas suivre l’UE dans l’interdiction de diffuser des chaînes RT Arabic et Sputnik Arabic, deux chaînes qui jouent pourtant un rôle majeur dans la campagne internationale menée par Moscou pour manipuler les médias et de falsifier les faits. Le Conseil fédéral estime qu’il est plus efficace, pour contrer des affirmations inexactes et dommageables, de leur opposer des faits plutôt que de prononcer une interdiction. Il ne les interdira pas mais interdit de placer de la publicité sur elles. 

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