Jeux d’hiverChristophe Dubi promet les JO à la Suisse pour 2038
Le directeur exécutif des Jeux a transformé la baffe de la veille en «main tendue», jeudi, sur la RTS. Selon le Lausannois, l’affaire serait dans le sac.
![Jérémy Santallo](https://media.lematin.ch/4/image/2024/11/12/5804af21-5d9d-4db8-ac17-d0640cb0e2bc.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C618%2C3902%2C2666&fp-x=0.4851358277806253&fp-y=0.4630958482829318&crop=focalpoint&s=fc26ca5bc7822872fe4244877d2132b5)
![Christophe Dubi lors de la conférence de presse du CIO, mercredi, à Paris. Christophe Dubi lors de la conférence de presse du CIO, mercredi, à Paris.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/30/cd7cf58c-f129-436c-be39-ebe16fe8fccb.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1343&fp-x=0.5&fp-y=0.5003723008190618&s=d1d629e05fb024421f4e251e939551b2)
Christophe Dubi lors de la conférence de presse du CIO, mercredi, à Paris.
AFPCe que la Suisse avait accueilli comme une gifle monumentale, mercredi, suite à la décision du Comité international olympique (CIO) de confier les Jeux d’hiver 2030 aux Alpes françaises et ceux de 2034 à Salt Lake City, était en fait une «main tendue»… en vue de l’édition 2038. C’est Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques, qui a apporté la nuance capitale, jeudi matin, sur les ondes de la RTS.
«Je ne vois pas la décision d’hier (ndlr: mercredi) comme un échec, mais comme une voie qui mène aux Jeux olympiques, a déclaré le dirigeant lausannois, soucieux d’apaiser la déception ambiante. Certes, 2038, c’est loin. Mais lorsqu’on parle d’un projet de société comme l’accueil des Jeux, on réfléchit à long terme.»
Sevrée en la matière depuis l’édition de 1948 à St-Moritz, la Suisse aura eu le temps d’y songer. Après avoir revisité les raisons «techniques» du recalage (soutien politique trop timide en comparaison des forcings exercés par les présidents Emmanuel Macron et Joe Biden, caractère trop dispersé des sites), Christophe Dubi a tout fait pour rallumer la flamme: «On va faire quelque chose d’extraordinaire entre les autorités, les milieux sportifs et économiques et bien entendu le CIO», a-t-il promis.
Alors, les Jeux 2038 en Suisse, c’est fait? «C’est fait en ce qui concerne la première étape, tempère le Vaudois du CIO. On parle d’un dialogue privilégié, exclusif. Nous ne parlerons avec personne d’autre pour les Jeux de 2038, et ce jusqu’en 2027. L’idée est de revoir ce dossier d’ici là, de le rendre un peu plus compact.»
Quid des éventuelles candidatures concurrentes d’ici là, des fois qu’elles s’avèrent meilleures? «Ce sera pour 2042», tranche Christophe Dubi. «Alors, c’est garanti pour la Suisse en 2038?», s’enthousiasme le présentateur de La Matinale. «Absolument», répond son interlocuteur dans un sourire un brin figé. Il reste donc trois ans et des poussières à la Suisse pour justifier les faveurs escomptées du CIO – et doper une volonté politico populaire traditionnellement trop tiède, dès lors qu’il s’agit de se passer les anneaux au doigt.
En attendant, la métamorphose s’avère spectaculaire: la baffe de mercredi a mis une nuit à se transformer en caresse.