États-UnisPour la 100e fois, le Sénat confirme un juge nommé par Joe Biden
Gina Méndez-Miró devient la première juge fédérale LGBT nommée à Porto Rico. Le président Joe Biden est soucieux de renforcer la diversité des profils parmi les juges.
Le Sénat des États-Unis a confirmé pour la 100e fois, mardi, un juge fédéral nommé par Joe Biden qui, depuis son entrée à la Maison-Blanche, s’échine à diluer l’empreinte conservatrice laissée sur les tribunaux par son prédécesseur Donald Trump.
Gina Méndez-Miró, une juriste de 49 ans, a obtenu le soutien de 54 sénateurs sur 100 et va devenir juge dans le Tribunal fédéral de Porto Rico. Selon la Constitution américaine, le président nomme à vie les juges de la Cour suprême et les juges fédéraux. Il revient ensuite à la Chambre haute du Congrès de confirmer ce choix par un vote. Les Démocrates ayant le contrôle du Sénat depuis deux ans, Joe Biden a pu faire valider ses candidats à un rythme accéléré. Il pourra continuer à le faire jusqu’à la fin de son mandat, puisque les élections de novembre ont conforté son parti dans cette enceinte.
Soucieux de renforcer la diversité des profils, Joe Biden a choisi trois quarts de femmes et seulement un tiers de personnes blanches, selon l’American Constitution Society. Il a aussi fait entrer, pour la première fois de l’histoire, une femme noire, Ketanji Brown Jackson, à la Cour suprême.
Gina Méndez-Miró est, elle, «la première juge fédérale LGBT nommée à Porto Rico, a souligné le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer. Plus nos tribunaux refléteront le pays, en termes d’origine et d’expérience, plus la confiance en eux sera solide à long terme.»
Tout le contraire de Trump
Il s’agit d’un revirement complet par rapport à Donald Trump: en quatre ans, le Républicain a fait entrer plus de 230 juges dans les tribunaux fédéraux, dont trois quarts d’hommes et 85% de personnes blanches. Ses critères de choix étaient ailleurs: pour plaire à ses électeurs conservateurs, il avait promis de choisir des magistrats opposés à l’avortement, défenseurs du port d’armes et des libertés religieuses.
Il a ainsi laissé une marque durable sur le système judiciaire, dont les effets se font particulièrement ressentir à la Cour suprême. Après le renouvellement d’un tiers de ses juges, la haute juridiction a engagé un net virage à droite, dynamitant notamment le droit à l’avortement.