GrèceUne trentaine de migrants se noient en mer Égée le jour du réveillon de Noël
Deux bateaux transportant des exilés ont chaviré vendredi au large des côtes grecques, faisant 27 victimes. Les opérations de sauvetage se poursuivent, rapportent les garde-côtes.
Seize personnes ont péri vendredi dans le naufrage d’un bateau avec des migrants à bord en mer Égée, quelques heures après un premier naufrage qui avait fait 11 morts, selon les garde-côtes grecs. Il s’agit du troisième incident de ce genre depuis mercredi.
Les garde-côtes ont récupéré seize corps, dont 12 hommes, trois femmes et un enfant, et réussi à secourir 63 personnes alors que leur bateau qui transportait 80 personnes a fait naufrage près de l’île de Paros. Plus tôt dans la journée, 11 corps avaient été récupérés après le naufrage d’un bateau avec une centaine de migrants à bord, échoué jeudi sur un îlot au nord de la Crète.
Quelque 90 rescapés, parmi lesquels 52 hommes, 11 femmes et 27 enfants, ont pu être sauvés et évacués vendredi matin, a précisé un responsable des garde-côtes. «Les recherches et les opérations de sauvetage continuent parce qu’il n’est toujours pas clair combien de personnes se trouvaient dans le bateau avant qu’il ne sombre», a-t-il ajouté.
Récits contradictoires
Le naufrage de jeudi était déjà survenu au lendemain du chavirage d’un canot pneumatique transportant des migrants au large de l’île de Folégandros, dans le sud de la Grèce, qui a fait au moins trois morts. Treize personnes – principalement des Irakiens, mais aussi des Syriens et des Égyptiens – ont pu être secourues, mais des dizaines d’autres sont toujours portées disparues, selon les autorités grecques.
Les survivants ont fait des récits contradictoires, certains affirmant qu’il y avait initialement 32 personnes à bord, tandis que d’autres ont avancé le chiffre d’une cinquantaine, a expliqué un responsable des garde-côtes.
Le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, a souligné que le naufrage au large de Folégandros avait été le pire en mer Égée cette année. «Ce naufrage nous rappelle douloureusement que des personnes continuent à s’embarquer dans des voyages périlleux en quête de sécurité», a réagi Adriano Silvestri, le représentant adjoint du HCR en Grèce. Le HCR estime que plus de 2500 personnes sont mortes ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Europe entre janvier et novembre.