Ukraine: Nouveau foyer pour chats et chiens sauvés des inondations

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Guerre en UkraineNouveau foyer pour des chats et chiens sauvés des inondations

En Ukraine, des zones ont été inondées après la destruction du barrage de Kakhovka. Les civils ont payé un lourd tribut. Les animaux aussi, qui ont trouvé refuge à Kiev, où beaucoup sont adoptés.

Un petit chien à la fourrure hirsute place en toute confiance sa patte dans la main d’un bénévole. Dans ce refuge de Kiev, des animaux sauvés des inondations dans le sud de l’Ukraine peuvent trouver un foyer. Au total, plus d’une centaine de chats et de chiens ont été amenés dans ce pavillon du parc des expositions de la capitale ukrainienne, après avoir été sauvés dans la région de Kherson, où la rupture du barrage de Kakhovka a déversé d’énormes quantités d’eau sur les villes et les villages.

Certains d’entre eux ont déjà trouvé une nouvelle famille, tandis que d’autres attendent d’être réunis avec leurs propriétaires, qui ont été contactés par les bénévoles par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Le sort des animaux pris au piège par les inondations dans le sud a poussé de nombreux bénévoles à se rendre sur place pour les sauver et ce refuge a ouvert ses portes pour les accueillir.

Plus de 100 animaux recueillis en une semaine

Pour Kiev, la Russie a fait exploser l’ouvrage pour gêner la contre-offensive ukrainienne en inondant la région, quitte à provoquer une crise écologique, sanitaire et humanitaire. «En une semaine, depuis que nous avons commencé à travailler, nous avons déjà recueilli plus de 100 animaux», se félicite la directrice du Patron Pet Centre, Iryna Podvoïska. «La tragédie étant de grande ampleur, de nombreux animaux auront besoin d’aide. Nous pouvons les aider parce que nous avons l’expérience et l’espace pour le faire.»

La solidarité marche en tout cas à plein régime: selon elle, presque tous les animaux du refuge ont déjà été adoptés, les volontaires se succédant toute la journée pour venir chercher les chiens. «Hier encore, nous avons trouvé un chez-soi à 26 animaux», se félicite Iryna Podvoïska.

Le centre remet les animaux après les avoir vaccinés, stérilisés et pucés. Ils refusent parfois de les rendre à leurs anciens propriétaires s’ils détectent des signes de maltraitance, par exemple si le chien était gardé à l’extérieur d’un chenil, attaché à une chaîne.

Gracie est pleine d’énergie

Sandra et Ioury, un couple de jeunes mariés, emmènent leur première chienne, qui se couche déjà sur le dos pour permettre à Ioury de la caresser. Elle obéit aussi lorsqu’on lui dit de s’asseoir. Tous deux travaillent comme bénévoles en faveur d’enfants des régions où se déroulent les combats et voulaient se rendre à Kherson pour aider avec les inondations, mais n’ont pas pu le faire à temps.

«Nous nous sommes dit que nous devions aider. Cette aide pour Kherson s’est avérée être sous la forme d’un chien», souligne Sandra. Ils ont rencontré une femelle berger allemand la veille et ne connaissent rien de son histoire.

«Nous nous sommes dit que nous devions aider. Cette aide pour Kherson s’est avérée être sous la forme d’un chien.»

Sandra

«Elle est si grande et si gentille. Nous travaillons avec des enfants et nous aimerions qu’elle soit un animal de thérapie», explique Sandra. «Elle est aussi très active, et Ioury et moi sommes également pleins d’énergie, nous avons donc besoin d’un chien comme celui-là.» Le couple a décidé de lui donner le nom anglais de Gracie, parce qu’elle est une bénédiction.

Un autre couple plus âgé a, lui, recueilli un chat roux encore un peu confus et portant une collerette après avoir été stérilisé.

«Comme des animaux sauvages»

Dans un autre enclos, deux chiens sont couchés l’un contre l’autre. Des bénévoles ont placé des bols de nourriture à côté, mais l’un d’entre eux refuse de s’alimenter. Selon Aliaska Varieva, spécialiste du comportement canin, il s’agit des animaux les plus traumatisés du refuge. Ils sont arrivés ensemble, mais ne semblent pas avoir connu le contact avec des êtres humains. Selon elle, «ils ont vécu sans personne, ils sont comme des animaux sauvages».

(AFP)

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