Les remous de la faillite de FTX frappent d’autres plateformes

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CryptomonnaiesLes remous de la faillite de FTX frappent d’autres plateformes

Le monde des cryptomonnaies est encore secoué par la faillite de FTX. L’effet domino a contraint plusieurs sites à suspendre les retraits.

Un expert compare la faillite de FTX à celle de Lehman Brothers, qui avait semé la panique sur les marchés et emporté avec elle plusieurs banques.

Un expert compare la faillite de FTX à celle de Lehman Brothers, qui avait semé la panique sur les marchés et emporté avec elle plusieurs banques.

REUTERS

Plusieurs plateformes de cryptomonnaies ont dû suspendre certains retraits ces derniers jours, victimes de la faillite de leur concurrent FTX, dont les ramifications ne cessent de s’étendre. Dernière en date, jeudi, la perle française Coinhouse, qui a confirmé avoir bloqué les sorties sur son livret crypto, présenté comme un produit d’épargne en cryptomonnaies. Dans une série de tweets, la plateforme a expliqué que certains sites partenaires à qui elle avait prêté des fonds avaient eux-mêmes interrompu les retraits pour leurs clients.

Un effet domino traverse ainsi le secteur, car parmi les partenaires de Coinhouse figurait notamment Genesis. Ce dernier avait confié des cryptomonnaies à Alameda, sorte de bras spéculatif de FTX, poussé au dépôt de bilan vendredi dernier. Coinhouse a évoqué «des tensions globales sur le marché crypto et une pression sur les liquidités».

Séquence «difficile» et «stressante»

Même son de cloche du côté de Gemini, le vaisseau amiral des frères Winklevoss, popularisés par la genèse de Facebook et le film «The Social Network». Le groupe, également piégé par la défaillance de Genesis, a dû geler son programme Gemini Earn, qui permet, lui aussi, de placer ses cryptomonnaies, prêtées ensuite à d’autres contre rémunération. «La semaine qui vient de s’écouler a marqué une séquence incroyablement difficile et stressante pour notre industrie», a tweeté Gemini.

Selon le site CoinDesk, avant de fermer le robinet, Gemini avait enregistré, en 24 heures seulement, près de 600 millions de dollars de retraits contre moins de 100 millions de dépôts, un grave déséquilibre dû à la nervosité des utilisateurs, qui redoutent la contagion.

Quant à BlockFi, autre acteur de poids, il a, lui, figé l’ensemble de sa plateforme, qui gérait, fin juin, environ 3,9 milliards de dollars, répartis sur plus de 650’000 comptes. «Nous avons une exposition significative à FTX», a reconnu BlockFi, dont plusieurs médias américains ont indiqué qu’il envisageait de déposer le bilan.

«C’est très inquiétant, parce que nous n’avons pas encore vu l’échelle de la contagion», commente Francesco Melpignano, directeur général de Kadena Eco, spécialisée dans la blockchain (registre qui répertorie toutes les transactions d’une plateforme). Pour lui, le séisme FTX et ses répliques dépassent, en ampleur, celui créé au printemps par l’implosion de la devise numérique Terra, qui avait entraîné vers le fond plusieurs sites d’échanges, notamment Celsius. Il compare même la faillite de FTX à celle de Lehman Brothers, qui avait semé la panique sur les marchés et emporté avec elle plusieurs banques.

Dans un entretien vidéo au «Wall Street Journal», la directrice financière de Coinbase, l’un des géants du secteur, a estimé que le système crypto tout entier n’était pas en danger. «Mais il va falloir plusieurs jours ou semaines pour réaliser la contagion qu’a provoqué cet événement et comprendre qui était exposé», a expliqué Alesia Haas.

«Des modèles qui n’étaient pas viables, dans le but de s’enrichir»

Marchés traditionnels hermétiques

(AFP)

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