Open d’AustralieDjokovic en rogne contre un fan turbulent: «Il m’a mis en colère»
Pris à partie par un spectateur dans les tribunes lors de son match du 2e tour, mercredi, le Serbe est revenu sur l’incident en conférence de presse.
- par
- Jérémy Santallo
Novak Djokovic est coutumier du fait. Combien de fois s’est-il (re)mis en route dans un match mal engagé en se nourissant d’un élément extérieur? «Peut-être que cela m’a secoué un peu, pour commencer à me battre, à mettre l’intensité qu’il fallait sur ce court pour gagner», a-t-il avoué après minuit, mercredi.
Dans la Rod Laver Arena, le No 1 mondial était à «plat émotionnellement», amorphe pendant un set et demi face à un Alexei Popyrin galvanisé devant son public australien. Il a entendu un vilain mot, un de plus, un de trop selon lui. Alors «Nole» lui a lancé: «Viens là me le dire en face!»
L’arbitre brésilien Carlos Bernardes a appelé «Novak» à plusieurs reprises, pour dissuader l’enfant de Belgrade d’envenimer les choses. Mais qu’est-ce qu’a bien pu lui dire l’énergumène en tribunes? «Vous ne voulez pas le savoir, a souri le meilleur joueur du monde en salle de presse. On m’a dit beaucoup de choses sur ce court, surtout venant de ce coin mais aussi de l’autre, du même côté du terrain. Je l’ai toléré pendant la majorité du match mais à un moment, j’en ai eu assez et je lui ait demandé s’il voulait descendre et me le dire en face.»
L’échange n’a pas eu lieu. «Malheureusement pour lui, il n’a pas eu le courage de descendre. C’est souvent comme ça quand vous confrontez quelqu’un. Je lui ai dit: si tu es un dur à cuire, viens, nous aurons une discussion. Mais il s’est juste excusé de loin et c’est tout.»
Enfin en alerte après l’incident, alors que le score était de 2-2 dans le 4e set, Djokovic a remporté trois jeux d’affilée avec au passage le break décisif pour se défaire de Popyrin. «Il m’a mis en colère. Je ne tolère pas si quelqu’un franchit les limites. C’est ce qu’il s’est passé, a-t-il poursuivi. C’était tard, les spectateurs boivent des verres, peut-être que cela a un effet sur leur comportement. Je n’ai pas demandé à l’arbitre de le renvoyer du stade. Je ne l’ai pas fait car il paie son ticket, il a le droit d’être là, de dire ce qu’il a dit et de se comporter comme il le souhaite. Mais s’il dépasse les bornes, je vais réagir. Comme je l’ai fait avec lui.»