Réforme des retraitesManifestations: il a frappé un policier avec un skateboard
À Besançon, un homme de 30 ans a écopé de 3 ans de prison pour des violences sur un agent.
Un homme de 30 ans a été condamné mercredi par le tribunal de Besançon à 3 ans de prison ferme pour avoir porté des coups sur la tête d’un policier avec un skateboard, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites.
L’homme, jugé en comparution immédiate, a été incarcéré à l’issue de l’audience. Il a également été condamné à une peine d’interdiction de paraître en Franche-Comté pendant 5 ans, a indiqué à l’AFP son avocat, Me Julien Vernet, confirmant une information du quotidien régional «L’Est Républicain».
«Juger dans l’émotion de l’instant est rarement une bonne chose», a analysé l’avocat, tout en admettant la «gravité objective des faits à l’égard du policier», dont les blessures ont nécessité 18 points de suture.
Les faits se sont déroulés lundi soir, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites, et ont été filmés par le média local Média 25. Les images diffusées sur Facebook montrent un policier tenter d’interpeller seul un manifestant, avant d’être déséquilibré, de tomber au sol et de recevoir des coups de skateboard par un jeune homme cagoulé.
Déjà sept condamnations
Le prévenu présentait déjà un casier judiciaire «conséquent», selon son avocat, avec sept condamnations. À l’audience, il a «pleinement reconnu les faits et a présenté des excuses sincères», a indiqué Me Verlet.
Le procureur, Etienne Manteaux, avait requis une peine de 2 ans d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt.
Dans une «dépêche» du 18 mars, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a enjoint aux parquets d’apporter une «réponse pénale systématique et rapide» en cas de débordements dans les manifestations. Il avait invité les magistrats à requérir «des peines complémentaires permettant d’éviter la réitération des faits». «Les peines d’interdiction de séjour (…) ou d’interdiction de paraître en certains lieux paraissent particulièrement adaptées», avait-il estimé.
Condamné, le trentenaire dispose de 10 jours pour faire appel.