Climat et santé: Sale temps pour les allergiques aux pollens

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Climat et santéSale temps pour les allergiques aux pollens

Floraison précoce et peu de pluie, l’année s’annonce difficile pour les personnes allergiques. Entre 20 et 30% de la population est touchée. Une part en hausse constante.

Eric Felley
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Eric Felley
Pour les personnes allergiques aux pollens, l’année 2022 s’annonce difficile.

Pour les personnes allergiques aux pollens, l’année 2022 s’annonce difficile.

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Si vous êtes allergiques aux pollens, ne sortez pas sans vos mouchoirs… «L’année pollinique 2022 a été jusqu’à présent très pénible pour les personnes allergiques au pollen», constate MeteoNews dans un communiqué publié mardi. Trois paramètres expliquent cette situation: la saison a commencé en tôt, les fleurs ont été abondantes et très peu de pluie a pu nettoyer l’air. «Au Tessin, note l’agence, la floraison du principal allergène, les graminées, a déjà commencé. Au nord des Alpes, elle est imminente».

Pour l’instant, au nord des Alpes, ce sont les pollens d’arbres comme le frêne, le bouleau, le platane ou le charme qui sont les plus présents. Dans le massif alpin, il faut rajouter l’aulne et le noisetier. L’année dernière avait été supportable pour les personnes allergiques, car le froid du printemps avait perturbé la floraison. Aujourd’hui, les météorologues constatent «un effet boomerang». Comme les arbres ont produit peu de fruits l’été dernier: «Ils ont pu bien se rétablir grâce aux pluies répétées et ainsi faire le plein d’énergie pour la floraison de cette année».

Les pollens de frêne et de bouleaux sont les plus présents.

Les pollens de frêne et de bouleaux sont les plus présents.

MeteoNews

Réchauffement climatique en cause

Les prochains mois s’annoncent donc pénibles pour les personnes sensibles: «Les allergies aux pollens touchent tout de même entre 20 à 30% de la population suisse, et la tendance est à la hausse», fait remarquer MeteoNews. L’agence estime que cette évolution «s’explique probablement par l’augmentation constante de la charge pollinique liée au changement climatique». Des températures en moyenne plus élevées favorisent la libération du pollen, tandis que les plantes fleurissent de plus en plus fort et de plus en plus tôt.

Pas d’amélioration avant la fin de la semaine

Dans l’immédiat, jusqu’à vendredi, le temps va rester assez ensoleillé et très souvent sec dans nos régions. En fin de semaine, la tendance aux averses augmentera quelque peu dans les Alpes et le Jura. «La situation pollinique ne va donc guère se détendre», prévient l’agence. Il faudra attendre le week-end prochain pour espérer quelques précipitations qui nettoieront l’air et offriront un peu de répit aux voies respiratoires.

Plus beaucoup de répit pour allergiques

MeteoNews observe aussi que ces dernières années la période de floraison des arbres allergènes et des graminées plus agressives se chevauchent: «Contrairement aux périodes précédentes, il n’y a donc plus guère, voire plus du tout, de répit pour les personnes allergiques au pollen».

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