Covid: nouvelles mesures sanitaires du Conseil fédéral

La conférence de presse est maintenant terminée. Merci de nous avoir suivis. Ci-dessous un rappel des principales mesures qui entreront en vigueur dès le lundi 6 décembre et seront en vigueur en tout cas jusqu'au 24 janvier 2022:

• Extension de l'obligation du certificat Covid.

• Extension du port du masque à l'intérieur.

• Possibilité de restreindre l'accès aux manifestations et aux établissements aux seules personnes vaccinées ou guéries.

• Vive recommandation du travail à domicile.

• Réduction de la durée de validité des tests rapides.

A cela s'ajoute encore le fait que les dépistages répétés ne seront pas obligatoires dans les écoles et la suppression des quarantaines lors de l'entrée en Suisse (elles sont remplacées par un renforcement des obligations de dépistages).

«Le vaccin nous aide énormément à progresser. Il est toujours temps pour ce qui ne l'ont pas fait de faire ce pas», rappelle Alain Berset. «C'est le chemin le plus sûr pour se protéger». Un moment de publicité qui fait oublier au Conseiller fédéral la question qui lui a été posée.

Un journaliste interroge le Conseiller fédéral sur la possibilité que la vaccination devienne obligatoire en Suisse, comme c'est le cas dans certains des pays voisins. «En Suisse, nous avons toujours dit que la vaccination devait rester facultative. En fonction de l'évolution de la situation, les cantons peuvent décider d'introduire une vaccination obligatoire pour certains groupes de personnes» lui répond Alain Berset.

Il ajoute que s'il on ne peut plus se rendre dans un autre pays sans être vacciné, il faudra en rediscuter.

Concernant le fait que l'Allemagne a déclaré la Suisse comme étant une zone à haut risque, Alain Berset déclare «cette nouvelle n'est pas bonne pour notre pays. Les échanges avec le pays voisin sont fortement entravés et ce n'est pas réjouissant».

Alain Berset poursuit en affirmant que «la situation est plus difficile que ce que nous avions imaginé il y a quelques temps en arrière». D'où la nécessité de ces nouvelles mesures. Le Conseiller fédéral rappelle une nouvelle fois la nécessité d'un engagement de l'ensemble de la population.

Il se dit étonné de voir que certains cantons annoncent déjà des hôpitaux pleins mais sont opposés à la mise en place de mesures plus sévères. «Ils nous disent qu'ils sont à la limite de leurs capacités mais sont en même temps contre des mesures plus sévères. Je ne peux pas comprendre cela».

Un journaliste souligne le fait que les mesures prises en Suisse sont modérées au regard de la situation en Allemagne et en Autriche. Il veut savoir si cela va continuer comme cela. «Nous allons tout d'abord continuer avec ces mesures que je viens de présenter: recommandation de travail à domicile, obligation du port du masque étendue, etc. Nous continuerons d'observer l'évolution de la pandémie et nous adapterons en fonction», répond Alain Berset.

Au vu du refus des 26 cantons, le Conseil fédéral a décidé de renoncer à imposer les dépistages répétés dans les écoles obligatoires et le secondaire II. Une situation que déplore Alain Berset. «Le Conseil fédéral est convaincu de l'efficacité des testes pour détecter tôt les infections et casser les chaînes de contaminations», précise le Conseiller fédéral.

Répondant à un journaliste, Alain Berset explique que «lors des manifestations où s'applique la règle des 2G, il n'est pas obligatoire de porter un masque ni de s'asseoir». Autrement dit, on pourra consommer debout.

En plus de disposer d'un test PCR négatif pour entrer en Suisse, il faudra que les personnes se soumettent à un nouveau test entre le quatrième et le septième jour après leur arrivée. Tous les résultats devront être communiqués au canton.

«Le Conseil fédéral a décidé ce matin qu'il n'y aurait plus de restrictions d'entrée en Suisse» annonce Alain Berset. Elles seront remplacées par un régime de tests très strict (obligation de se faire tester avant d'entrer en Suisse). Même si le variant Omicron est déjà en Suisse, le Conseil fédéral souhaite renoncer aux quarantaines. «Les personnes qui entrent en Suisse doivent prendre en charge les frais des tests», précise Alain Berset.

Des exceptions seront possibles pour les frontaliers: ils n'auront pas besoin de remplir le formulaire de contact ni de passer un test.

Les établissements privés (restaurants, bars, discothèques) et les installations et établissements accessibles au public dans les domaines de la culture, du divertissement, des loisirs et du sport peuvent limiter l'accès aux personnes de plus de 16 ans titulaires d'un certificat.

Les organisateurs de manifestations disposent aussi de cette possibilité. Dans ce cas, les personnes testées négatives ne pourront pas accéder aux installations ou manifestations.

Le Conseil fédéral recommande le télétravail pour réduire les contacts et le port du masque est obligatoire dès que les distances ne peuvent pas être respectées entre deux personnes – qu'elles disposent ou non d'un certificat. «Favorisez le télétravail partout où cela est possible», tel est l'appel lancé aux entreprises.

Des exceptions peuvent être mises en place pour des raisons de sécurité ou selon le type d'activité. Les personnes qui disposent d'un certificat médical pourront aussi être exemptées du port du masque sur le lieu de travail.

Le masque est désormais obligatoire à l'intérieur, partout où le certificat l'est aussi. Des exceptions sont possibles pour les rencontres privées.

Le certificat sera étendu à toutes manifestations extérieures, dès 300 personnes. «La vérification que les personnes sont testées, vaccinées ou guéries est fortement recommandée dans le cadre privé dès que plus de 10 personnes se réunissent», annonce Alain Berset.

Dans le cadre des réunions privées, «la responsabilité du contrôle des certificats revient au groupe». Le but est de limiter le risque de transmission.

«Ils doivent être plus sévères et plus actifs», appelle le Conseiller fédéral qui ajoute que c'est la responsabilité des cantons de prévoir suffisamment de place dans les unités de soins et d'avoir assez de médicaments.

«Le nombre d'hospitalisation a doublé en l'espace de deux semaines». Il existe des disparités régionales et cantonales mais certains hôpitaux sont déjà à la limite de leurs disponibilités. «L'objectif du Conseil fédéral et de limiter la propagation des variants et protéger les hôpitaux. Pour y arriver, il faut un engagement de l'ensemble de la société», rappelle Alain Berset.

Alain Berset prend la parole et annonce que la mise en vigueur des mesures est pour le 6 décembre et qu'elle durera jusqu'au 24 janvier 2022. Le Conseil fédéral estime que la situation pandémique est «très sérieuse».

L'heure de la conférence de presse vient d'être communiquée: elle débutera à 14h. Alain Berset sera le seul à s'exprimer. Suivez-la en direct sur notre app.

La conférence de presse du Conseil fédéral de ce vendredi est très attendue. Avec l’augmentation des cas et l’apparition du variant Omicron, un renforcement des mesures de lutte contre le coronavirus semble inévitable.

Alain Berset entend adhérer à la plupart des propositions mises en consultation auprès des cantons. Parmi la dizaine de propositions se trouvent notamment:

• La nécessité d’avoir un certificat Covid pour les rencontres privées en famille et entre amis se tenant à l’intérieur et réunissant onze personnes ou plus.

• Le port du masque obligatoire dans tous les espaces intérieurs des établissements et installations accessibles au public où le certificat Covid est obligatoire.

• Des tests répétés imposés à toutes les écoles des niveaux obligatoire et secondaire II.

• L’adaptation de l’ordonnance Covid-19 certificats pour réduire la durée de validité des tests PCR de 72 à 48 heures, et celle des tests rapides antigéniques de 48 à 24 heures.

• Une limitation des contacts sur le lieu de travail et réduire le volume de passagers dans les transports publics selon trois variantes 1. Le port du masque obligatoire pour tous les collaborateurs se trouvant dans des espaces fermés et partagés. 2. L’obligation de travailler à domicile pour les collaborateurs qui ne sont ni vaccinés ni guéris. Si ces personnes ne peuvent pas travailler depuis chez elles, elles devront porter un masque dans les espaces partagés. 3. Une obligation généralisée du travail à domicile.