Football: Paris sportifs: Sandro Tonali écope de dix mois de suspension

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FootballParis sportifs: Sandro Tonali écope de dix mois de suspension

L’international italien de Newcastle a écopé d'une lourde sanction pour avoir parié sur des matches de football, dont ceux de l’AC Milan, son club de 2020 à 2023, sur des plateformes illégales, a annoncé jeudi la Fédération italienne.

Sandro Tonali ne jouera plus de la saison.

Sandro Tonali ne jouera plus de la saison.

AFP

Après Nicolo Fagioli, un autre grand espoir du football italien voit sa carrière compromise par l’affaire des paris sportifs illicites: Sandro Tonali a écopé d’une suspension de dix mois, a annoncé jeudi la Fédération italienne de football (FIGC). «La sanction infligée à Tonali est de 18 mois: dix mois de suspension et huit de mise à l’épreuve», a expliqué à l’AFP la FIGC.

Devenu le joueur italien le plus onéreux de l’histoire en rejoignant Newcastle pour 64 millions d’euros, Tonali, 23 ans, a été suspendu plus longuement que Fagioli, milieu de terrain de la Juventus sanctionné lui de sept mois sans compétition le 17 octobre.

Circonstances aggravantes

Circonstances aggravantes, l’international italien a en effet parié sur des matches de Brescia (2017-20) et de l’AC Milan (2020-23) quand il portait le maillot de ces deux équipes, en pariant toutefois toujours sur des victoires de ses clubs.

Tonali, sélectionné à 15 reprises en équipe d’Italie, ne rejouera pas avant la saison 2024-25 et manquera l’Euro-2024 pour lequel la Nazionale, championne d’Europe en titre, doit encore se qualifier. Comme pour Fagioli, la FIGC a tenu compte de sa coopération à l’enquête de la justice sportive.

La sanction est assortie d’obligations de soins pour mettre un terme à son addiction aux jeux d’argent et de participation «à au moins seize réunions» où il devra prévenir des jeunes licenciés et espoirs des dangers des paris sportifs, a précisé la FIGC à l’AFP.

J’ai le devoir, en tant que père et en tant que grand-père, de défendre la dignité de nombreux jeunes Italiens

Gabriele Gravina, président de la Fédération italienne

Pour une infraction à l’article 24 du code de la justice sportive de la FIGC qui proscrit à un joueur professionnel de parier sur le football, Tonali était passible d’une suspension de trois années.

Mais depuis le début de cette affaire née d’enquêtes de police sur ces plateformes de paris illégales et révélée par Fabrizio Corona, un sulfureux «ex-roi des paparazzi», la Fédération italienne veut pour reprendre les mots de son président Gabriele Gravina, «accompagner» les joueurs impliqués qu’il a promis «de ne jamais abandonner». «J’ai le devoir, en tant que père et en tant que grand-père, de défendre la dignité de nombreux jeunes Italiens», a-t-il expliqué récemment.

Très endetté

L’affaire dans un pays encore marqué par différents scandales où joueurs et dirigeants pariaient sur des matches dont ils étaient partie prenante et pouvaient ainsi influer sur les résultats --ce qui n’est pas le cas dans celle-ci--, jette une lumière crue sur le quotidien des jeunes stars du football.

Fagioli a ainsi avoué qu’il avait commencé à jouer «pour noyer son ennui». Ses dettes de jeux ont dépassé les trois millions d’euros, ce qui l’a exposé à des menaces de violences physiques des organisateurs de paris, impatients de récupérer leur argent.

Zaniolo dans le viseur

Jusqu’à cette affaire, la carrière de Tonali était exemplaire; des débuts dans l’équipe première de Brescia à 17 ans en 2e division italienne, une première sélection en équipe d’Italie à 19 ans, un transfert en 2020 au prestigieux Milan attiré par l’élégance et la vision du jeu de celui qui est très vite surnommé le nouveau Andrea Pirlo, avant de toucher le jackpot en s’engageant à Newcastle qui lui offre un salaire annuel de 7 millions d’euros.

C’était avant l’affaire qui va changer, ou tout moins entacher la carrière du «Golden Boy» du football italien. Et ce n’est pas fini: un autre international, Nicolo Zaniolo (Aston Villa), a été entendu par la police durant le dernier rassemblement de l’équipe d’Italie.

Si comme Fagioli et Tonali, il n’a pas grand-chose à craindre de la justice qui s’intéresse surtout aux gestionnaires de ces plateformes de paris, il devrait lui aussi écoper d’une longue suspension.

(AFP)

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