Une quarantaine de civils meurent sous les roquettes au Darfour

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SoudanUne quarantaine de civils meurent sous les roquettes au Darfour

Un premier bilan indique qu’au moins 39 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées mardi, alors que les combats entre l’armée et les paramilitaires se poursuivent. 

Les réfugiés fuient la région du Darfour-Sud face à l’intensité des conflits.

Les réfugiés fuient la région du Darfour-Sud face à l’intensité des conflits. 

REUTERS

Au moins 39 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été tuées mardi à Nyala, chef-lieu du Darfour-Sud, fauchées par des roquettes tombées sur leurs maisons lors de combats entre armée et paramilitaires, ont indiqué une source médicale et des témoins à l’AFP. «Cinq familles entières ont été tuées en une journée et d’autres ont perdu trois ou quatre de leurs membres», rapporte le militant des droits humains Gouja Ahmed, originaire de Nyala.

Des images mises en ligne sur les réseaux sociaux, que l’AFP n’a pas pu authentifier dans l’immédiat, montrent des dizaines de corps alignés recouverts de linceuls puis des hommes les mettant en terre dans une immense fosse.

Depuis le 11 août, selon l’ONU, plus de 50’000 personnes ont été forcées de fuir Nyala, deuxième ville la plus peuplée du Soudan, où les réseaux de communication sont quasiment coupés en permanence, en raison de l’intensité du conflit. Depuis le 15 avril, la guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Daglo, a fait au moins 5’000 morts, un bilan très sous-estimé en raison du chaos général.

Situation hors de contrôle

Selon l’Université américaine de Yale, 27 localités de cette vaste région ont été réduites en cendres. Dans certaines villes, assure de son côté l’ONU, des civils armés et des combattants tribaux se sont jetés dans la bataille désormais menée sur des bases ethniques.

Des centaines de milliers de Darfouris ont fui au Tchad voisin et l’ONU recense à travers tout le Soudan plus de 4,6 millions de déplacés et réfugiés.

Alors que les raids aériens et autres combats ne faiblissent pas, au Darfour et à Khartoum principalement, depuis plusieurs jours, les rumeurs de négociations entre les deux généraux à l’étranger se multiplient. La récente sortie du général Burhane de son QG à Khartoum, assiégé par les FSR, pour la première fois en quatre mois alimentait notamment les espoirs d’une sortie de crise négociée.

Mais lundi, le général Burhane a repris son ton belliqueux pour appeler à se «concentrer sur la guerre» plutôt que sur «les discussions» face à des «mercenaires qui n’ont rien à voir avec les Soudanais».

Le chef de l’armée en Egypte

(AFP)

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