Afrique du Sud - La justice confirme la condamnation de Jacob Zuma à 15 mois de prison

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Afrique du SudLa justice confirme la condamnation de Jacob Zuma à 15 mois de prison

«La requête en annulation est rejetée», a déclaré la juge Sisi Khampepe, au moment de lire la décision prise par la Cour constitutionnelle sud-africaine.

La reprise du procès a été reportée au 21 et 22 septembre.

La reprise du procès a été reportée au 21 et 22 septembre.

AFP

La Cour constitutionnelle sud-africaine a rejeté vendredi, de manière cinglante, la requête de l’ancien président Jacob Zuma, qui lui demandait de revenir sur sa décision le condamnant à 15 mois de prison, pour outrage à la justice. Cette confirmation de la condamnation de M. Zuma ne remet pas en cause la libération conditionnelle dont il a bénéficié pour raisons médicales, début septembre.

«La requête en annulation est rejetée», a déclaré la juge Sisi Khampepe, donnant lecture de la décision de la plus haute juridiction du pays, qui qualifie de «magouilles procédurières» la tentative de l’ex-chef de l’État et ses avocats de faire annuler sa condamnation.

«La majorité (des juges de la Cour) rejette catégoriquement toute idée que les plaignants puissent être autorisés à massacrer à leur gré une procédure judiciaire qui, à tous égards, s’est déroulée avec le plus haut degré de régularité», a poursuivi la juge Khampepe.

Liberté conditionnelle pour raisons médicales

Incarcéré en juillet pour avoir obstinément refusé de comparaître devant une commission d’enquête sur la corruption d’État sous sa présidence (2009-2018), M. Zuma, 79 ans, est en liberté conditionnelle pour raisons médicales, depuis début septembre.

Hospitalisé depuis août, hors de la prison dans laquelle il avait commencé à purger sa peine, il a subi une opération dont les raisons n’ont pas été dévoilées. L’annonce de sa libération conditionnelle a provoqué la colère de l’opposition et de groupes de pression qui ont dénoncé «une décision politique» et non médicale.

Parallèlement, la reprise de son procès pour corruption a été reportée au 21 et 22 septembre, dans l’attente de nouvelles conclusions sur son état de santé.

Une affaire vieille de 20 ans

Dans cette affaire vieille de 20 ans, l’ancien président est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin du géant de l’armement français, Thalès, inculpé de son côté de corruption et blanchiment d’argent. Il doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket.

L’incarcération de M. Zuma avait déclenché une vague sans précédent de violences et pillages en Afrique du Sud, qui ont fait plus de 350 morts. L’actuel président Cyril Ramaphosa avait dénoncé une tentative orchestrée pour déstabiliser le pays.

Douze suspects ont été arrêtés dans la foulée des émeutes, l’impact économique des destructions sera officiellement dévoilé le trimestre prochain.

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