Agressions sexuellesUn médecin hospitalier de Colmar mis en examen
Un médecin de l’hôpital alsacien a été mis en examen pour agressions sexuelles présumées dans son «environnement professionnel», a annoncé vendredi la procureure de la République.
Le médecin, en garde à vue depuis mercredi, a été déféré vendredi et mis en examen pour «agressions sexuelles commises par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction et de harcèlement moral au travail», a indiqué la procureure de la République Catherine Sorita-Minard dans un communiqué. Selon le quotidien régional «L’Alsace», il s’agit d’un chirurgien.
Placé sous contrôle judiciaire, il a «interdiction d’entrer en contact avec les victimes» présumées et «de paraître à leur domicile ainsi qu’au sein des hôpitaux de Colmar, Thann et Guebwiller» (Haut-Rhin), a-t-elle ajouté.
«Il ne s’agit pas d’une interdiction générale d’exercer sa profession», a précisé Catherine Sorita-Minard à un correspondant de l’AFP. Il avait été suspendu à titre conservatoire fin janvier 2022 par la direction des Hôpitaux civils de Colmar (HCC) après les plaintes de deux personnes mais la justice administrative avait tranché récemment en faveur de sa réintégration à compter du 6 janvier dernier, a indiqué la procureure à ce correspondant.
Plusieurs victimes potentielles
Selon «L’Alsace», les plaintes avaient été déposées par deux infirmières. «Ces femmes ont porté plainte respectivement pour des faits de juillet 2021 et janvier 2022. Nous avons demandé pour elles une protection fonctionnelle, c’est-à-dire des mesures de protection et d’assistance juridique dues par l’administration», avait alors indiqué au quotidien la CGT des HCC.
Selon Catherine Sorita-Minard, une enquête avait été ouverte après un «signalement» en janvier 2022 de la direction du centre hospitalier de Colmar «révélant un comportement inapproprié d’un médecin à l’égard d’une infirmière». L’enquête de police «a permis d’identifier d’autres victimes potentielles, dont certaines ont déposé plainte» et des témoins ont été entendus, a-t-elle ajouté dans son communiqué.
Les victimes présumées ne sont «pas toutes» des infirmières mais sont «en lien avec l’environnement professionnel» du suspect, a précisé Catherine Sorita-Minard à l’AFP. «Les investigations se poursuivent sur commission rogatoire du juge d’instruction», a-t-elle encore indiqué dans son communiqué.