GenèveElles écumaient les boutiques de luxe avec les cartes d’un patient
Engagées par un avocat genevois, deux aides-soignantes ont subtilisé ses cartes bancaires et fait pour plus de 140’000 francs de frais chez Chanel et autre Gucci.
- par
- J.Z
Gucci, Saint Laurent, Louis Vuitton puis Chanel, Dior et enfin une ardoise salée dans un bar des Pâquis: en moins d’une semaine, ce sont plus de 140’000 francs qui ont été délestés des comptes d’un avocat genevois entre décembre 2019 et janvier 2020. À l’origine de cette fièvre dépensière, deux aides-soignantes engagées par le magistrat pour des soins quotidiens, relate la «Tribune de Genève».
L’homme avait alors déposé une plainte pénale et reconnu ses deux employées en visionnant des images de vidéosurveillance. La perquisition de leurs domiciles en France a finalement permis de retrouver quantité de sacs et autres articles de luxe.
Prêt à des prostituées
Selon la «Tribune de Genève», les deux femmes ont nié les faits reprochés, accusant l’avocat d’avoir prêté ses cartes à des prostituées. Mais le Ministère public genevois ne l’a pas entendu de cette oreille, déclarant coupables les deux aides-soignantes.
Ces dernières risquent dès lors une peine de 180 jours-amende avec sursis ainsi qu’une amende de 4320 francs pour l’une et de 1080 francs pour l’autre. Elles sont aussi condamnées au versement d’une compensation en faveur de l’État à hauteur de 40’000 francs. Le compagnon d’une des accusées risque également une condamnation pour des achats effectués avec les cartes de la victime.
Les ordonnances pénales peuvent encore faire l’objet d’une contestation.