Venezuela33 militaires arrêtés pour «conspirations» contre Maduro
Le Venezuela a annoncé jeudi que 33 militaires avaient été arrêtés et dégradés dans l’affaire des «conspirations» d’assassinat contre le président Nicolas Maduro.
Trente-trois militaires vénézuéliens ont été arrêtés, dégradés et expulsés des forces armées pour leurs liens présumés avec les «conspirations» d’assassinat contre le président Nicolas Maduro dénoncées par les autorités cette semaine, selon un communiqué du ministère de la Défense.
Un major général, deux colonels, six lieutenants-colonels, neuf majors, deux capitaines, six premiers lieutenants et sept sergents sont nommément identifiés dans un communiqué.
Ils seraient «impliqués dans des conspirations à travers la planification d’actions criminelles et terroristes visant à attaquer le système de gouvernement légitimement constitué, les autorités et les institutions de l’État et le peuple vénézuélien, envisageant même l’assassinat du chef de l’État», a affirmé le ministre de la Défense, Vladimir Padrino. «Ces traîtres n’auraient jamais dû porter l’uniforme», a-t-il lancé dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux. «Ce sont des groupes qui ne représentent pas du tout les forces armées.»
Pilier du pouvoir
L’armée, qui contrôle notamment des entreprises minières, pétrolières ou de distribution alimentaire, est un pilier du pouvoir du président Nicolas Maduro. L’opposition et les ONG dénoncent régulièrement les réseaux de corruption qui ont permis à de nombreux gradés de s’enrichir.
Le pouvoir vénézuélien dénonce régulièrement des complots ou attaques contre lui, accusant fréquemment les États-Unis, l’opposition ou les narco-trafiquants colombiens d’en être à l’origine.
Lundi, le parquet avait annoncé l’arrestation de 32 personnes, civils et militaires, accusées de «trahison à la patrie» dans le cadre de «cinq conspirations» pour assassiner le président Nicolas Maduro.
Mandats d’arrêt
«Tous les détenus (...) ont avoué et ont révélé des informations sur les plans contre le peuple vénézuélien et la société démocratique», avait déclaré à la presse le procureur général Tarek William Saab.
Tarek William Saab, figure pro-gouvernementale, a précisé que 11 autres personnes, dont des militants des droits humains, des journalistes et des militaires en exil faisaient l’objet de mandats d’arrêt. Sans entrer dans les détails, le président Maduro avait déjà évoqué ces complots lors de son discours annuel à la nation la semaine dernière.
Le département d’État américain a déclaré mardi qu’il était «profondément préoccupé» par les arrestations sans procédure régulière, qui, selon lui, vont à l’encontre de l’esprit des accords entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l’opposition.