Consommation: Migros augmentera les salaires, mais les syndicats grimacent

A l’instar de la décision annoncée la semaine dernière par Coop, Migros a annoncé mardi qu’il allait augmenter les salaires de ses collaborateurs de 2 à 2,8% au maximum, au 1er janvier 2023. Cette hausse pourra notamment prendre la forme d’une gratification sous forme de bons d’achat.

La majorité des entreprises Migros vont augmenter leurs salaires minimums et de référence de 100 francs d’ici à 2024. Le salaire minimum pour les fonctions sans apprentissage préalable passera à 4200 francs. Avec un apprentissage de deux ans à 4300 francs, avec un apprentissage de trois ans à 4400 francs et avec un apprentissage de quatre ans à 4600 francs.

Dès l’an prochain, les collaborateurs bénéficieront également d’au moins 800 francs pour les offres du groupe dans les domaines de l’Ecole-club, du fitness et des loisirs, ainsi que de modèles de congé parental flexibles. Cet accord a été entériné par Migros et ses partenaires sociaux. Ces négociations s’appliquent aux personnes soumises à la Convention collective nationale de travail Migros.

Les syndicats espéraient toutefois davantage. Selon un communiqué de mardi, la Société suisse des employés de commerce considère la compensation intégrale du renchérissement pour les bas salaires jusqu’à 5000 francs comme indispensable, mais Migros a rejeté cette proposition. Malgré tout, le syndicat accueille positivement l’augmentation des salaires minimums et de référence.

Mardi, Unia a également estimé que ces négociations n’étaient pas allées assez loin et que le pouvoir d’achat des salariés du géant orange est péjoré face à l’inflation. «C’est pourtant grâce au travail intense des employé-e-s et à leur grande flexibilité que le groupe Migros a réalisé un bénéfice de 668 millions l’an dernier. Seule une revalorisation des salaires minimums est à saluer», écrit le syndicat dans son communiqué.