Hockey sur glace: Pourquoi les clubs de National League ne font pas plus de «road trip»?

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Hockey sur glacePourquoi les clubs de National League ne font pas plus de «road trip»?

Davos se déplace samedi à Lausanne et dimanche à Genève. Un enchaînement rare en Suisse. Nous avons récolté l’avis de deux directeurs sportifs sur cette situation.

Ruben Steiger
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Ruben Steiger
Davos va passer son week-end en Suisse romande, samedi à Lausanne et dimanche à Genève. Une situation rarissime.

Davos va passer son week-end en Suisse romande, samedi à Lausanne et dimanche à Genève. Une situation rarissime. 

(Laurent Daspres/freshfocus)

Un déplacement samedi à Lausanne et une rencontre dimanche à Genève, voilà le programme qui attend Davos ce week-end. Logiquement, la formation grisonne passera la nuit en Suisse romande entre les deux échéances.

Cet enchaînement de matches sur la route, courant dans d’autres ligues, reste relativement rare en Suisse. La situation de Davos est d’ailleurs une exception. «C’est une pure coïncidence», glisse Willy Vögtlin, responsable des calendriers de la ligue. «Le sujet se trouve au cœur des discussions depuis longtemps, j’aimerais bien que ça devienne plus régulier», évoque Jan Alston, le directeur sportif de Davos.

Son homologue genevois partage le même avis. «On aimerait bien faire ces road trip lorsqu’on se déplace loin. On fait régulièrement cette demande à la ligue, et cette saison on y aura droit (ndlr. le 13 février à Zurich et le 14 à Davos)», explique Marc Gautschi.

Un manque à gagner pour les billetteries

Ces week-ends sur la route ne sont pas encore la norme en Suisse et ce pour deux raisons selon nos interlocuteurs. Tout d’abord, seuls quelques clubs sont concernés par cette problématique «Les équipes qui se situent loin de tout, comme Lugano, Ambri, Davos ou Genève aimeraient jouer deux matches consécutifs sur la route, raconte le directeur sportif des Aigles. Cependant, les clubs avec une situation géographique plus centrale n’ont pas la même opinion.»

«Quand on rentre à Genève à 4h du matin et qu’on doit rejouer le soir même, c’est difficile mentalement et physiquement pour les joueurs.»

Marc Gautschi, directeur sportif de GE Servette

L’autre point soulevé qui explique que cette formule ne fasse pas l’unanimité est le manque à gagner potentiel en termes de billetterie et de restauration. Car si une équipe joue deux parties consécutives à l’extérieur, elle risque de jouer deux fois de suite à domicile à un autre moment dans la saison. «Je comprends ce point de vue et j’admets que ce n’est pas optimal, concède Jan Alston, mais cette situation arrive déjà chaque saison.»

Après son duel contre Davos dimanche soir, le GSHC recevra Zoug mardi aux Vernets. «Pour les spectateurs ce n’est pas la meilleure chose, mais je ne pense pas que ces road trip impliquent forcément de jouer deux matches en deux jours à la maison. Les deux parties consécutives pourraient être réparties autrement. Par exemple une le mardi et une le vendredi», précise de son côté Marc Gautschi.

Un avantage pour la santé des joueurs

L’ex-joueur d’Ambri trouve même que cette situation pourrait s’avérer avantageuse pour les fans grâce à l’augmentation de la qualité du spectacle: «À mon avis le niveau de jeu augmenterait. Quand on rentre à Genève à 4h du matin et qu’on doit rejouer le soir même, c’est difficile mentalement et physiquement pour les joueurs.»

«Au niveau de la santé et de la récupération physique et mentale des joueurs, la diminution des déplacements représente indéniablement un avantage.»

Marc Gautschi et Jan Alston.

L’impact sur le physique des athlètes est d’ailleurs le principal argument en faveur de cette formule. «Au niveau de la santé et de la récupération physique et mentale des joueurs, la diminution des déplacements représente indéniablement un avantage», s’accordent les deux dirigeants. Surtout, cette période de l’année est propice aux blessures et nous ne sommes pas épargnés», ajoute l’ex-directeur sportif du LHC.

Toujours en discussion

Minimisation du risque de blessures, réduction de la fatigue mentale des joueurs et diminution des déplacements. «Je ne vois que du positif dans ces road trip. En plus, les joueurs aiment bien ça car ils peuvent nouer des liens en allant au restaurant, etc. C’est vraiment une bonne chose pour la cohésion du groupe», lâche Marc Gautschi.

«J’aimerais bien que le cas de ce week-end devienne plus régulier.»

Jan Alston, directeur sportif de Davos.

Afin que cette situation ne soit plus une exception mais bien une norme, les décisions doivent être prises lors des réunions de la ligue. «Comme je vous l’ai déjà dit, on parle de cette problématique depuis longtemps et j’aimerais bien que le cas de ce week-end devienne plus régulier», conclut Jan Alston.

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