Place FédéraleLe Fribourgeois entame sa quatrième semaine de grève de la faim à Berne
Les revendications de Guillermo Fernandez au sujet de l’urgence climatique restent lettre morte après qu’il a passé 21 jours sans manger.
- par
- Eric Felley
Guillermo Fernandez commence ce lundi sa quatrième semaine de grève de la faim sur la place Fédérale. Le 1er novembre dernier, ce père de famille fribourgeois de 47 ans avait débuté son action motivée par son inquiétude profonde quant aux problèmes climatiques que connaît la planète. Depuis, il passe une partie de ses journées sur la place Fédérale avec sa pancarte: «Grève de la faim pour le climat de nos enfants». Pour mettre fin à sa grève, il demande que la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, en charge de l’environnement et de l’énergie, fasse en sorte que l’Assemblée fédérale tienne une session spéciale consacrée à l’urgence climatique.
Le thé offert par la conseillère fédérale
La semaine dernière, le 17 novembre, Simonetta Sommaruga lui a effectivement rendu visite pour discuter une vingtaine de minutes avec lui. Elle est même venue avec un thermos pour lui offrir du thé. Si Guillermo Fernandez a apprécié cette rencontre, celle-ci n’a pas abouti à la satisfaction de ses revendications. Vendredi, il a eu la visite du Prix Nobel de chimie Jacques Dubochet, très engagé aux côtés des mouvements climatiques: «Je suis heureux de pouvoir servir toutes ces personnes qui désirent être de bons ancêtres et ne pas léguer une maison en cendres à leurs descendants», a tweeté le gréviste à cette occasion.
Treize kilos en moins
Samedi dernier, ce sont quelque 130 personnes qui se sont réunies sur la place Fédérale autour de Guillermo Fernandez pour un moment de recueillement. Ces personnes ont allumé des bougies et se sont tenues en silence devant le Palais fédéral. Après trois semaines sans manger, le gréviste estime que son état de santé est bon, même s’il a perdu déjà près de 13 kilos. «Son moral et sa détermination à aller jusqu’au bout sont intacts», note un communiqué de son groupe de soutien, qui précise qu’à partir de trois semaines sans manger, les premiers problèmes de santé peuvent survenir.