Donald Trump et ses enfants poursuivis pour fraude fiscale

Publié

New YorkDonald Trump et ses enfants poursuivis pour fraude fiscale

La procureure de l’État de New York accuse l’ex-président d’avoir gonflé la valeur nette de ses biens, à hauteur de plusieurs milliards de dollars, pour s’enrichir injustement.

La plainte déposée par la procureure Letitia James «démontre que Donald Trump a faussement gonflé la valeur nette de ses biens, à hauteur de plusieurs milliards de dollars, pour s’enrichir injustement et pour tromper le système, ainsi que nous tous».

La plainte déposée par la procureure Letitia James «démontre que Donald Trump a faussement gonflé la valeur nette de ses biens, à hauteur de plusieurs milliards de dollars, pour s’enrichir injustement et pour tromper le système, ainsi que nous tous».

REUTERS

La procureure générale de l’État de New York, Letitia James, a annoncé, mercredi, des poursuites au civil contre Donald Trump et plusieurs de ses enfants, dans l’enquête sur les pratiques fiscales de son groupe, la Trump Organization, renforçant la pression de la justice sur l’ancien président républicain.

Letitia James, une élue démocrate qui porte le fer judiciaire depuis des années contre le milliardaire, a indiqué qu’elle réclamait 250 millions de dollars de réparations au nom de l’État de New York, ainsi que des interdictions de diriger des sociétés pour Donald Trump et ses enfants Donald Trump Jr, Ivanka Trump et Eric Trump.

À hauteur de plusieurs milliards

La plainte, déposée devant la Cour suprême de l’État de New York, «démontre que Donald Trump a faussement gonflé la valeur nette de ses biens, à hauteur de plusieurs milliards de dollars, pour s’enrichir injustement et pour tromper le système, ainsi que nous tous», a-t-elle assuré.

Selon elle, la valeur des actifs a été «manipulée de manière répétée et persistante» pour «inciter les banques à prêter de l’argent à la Trump Organization à des conditions plus favorables», «pour payer moins d’impôts» ou «pour inciter les compagnies d’assurances à fournir une couverture d’assurance pour des limites plus élevées et à des primes plus basses».

Elle réclame une double interdiction

En conséquence, elle réclame aussi «l’interdiction», pour Donald Trump ou la Trump Organization, «de s’engager dans toute acquisition de biens immobiliers commerciaux dans l’État de New York ou de demander des prêts auprès de toute institution financière». La Trump Organization comprend des immeubles, des hôtels de luxe, des golfs et des lieux de divertissement.

L’enquête avait été ouverte en mars 2019, après le témoignage explosif au Congrès, à Washington, d’un des anciens avocats personnels de Donald Trump, Michael Cohen, faisant état de ses évaluations frauduleuses, à la hausse ou à la baisse.

«Ces gens sont dérangés»

Sur le réseau social de Donald Trump, Truth Social, sa porte-parole Liz Harrington a dénoncé des poursuites «politiques» venant des démocrates. «Ils ont transformé la ville de New York en un pays du tiers-monde. Ils relâchent des criminels violents dans les rues, et utilisent toute leur énergie pour s’en prendre à un homme d’affaires prospère et respectueux des lois, qui est leur adversaire politique numéro un», a-t-elle accusé. «Ces gens sont dérangés. Le président Trump n’a pas gonflé ses avoirs, il les a sous-estimés.»

«Le président Trump n’a pas gonflé ses avoirs, il les a sous-estimés.»

Liz Harrington, porte-parole de Donald Trump

Ces poursuites contre Donald Trump s’ajoutent à plusieurs enquêtes déjà en cours autour de l’ancien président (2017-2021), dont l’une sur ses archives présidentielles qui a entraîné une spectaculaire perquisition du FBI, le 8 août, dans sa résidence Mar-a-Lago, en Floride.

Dans ce dossier, un tribunal fédéral s’est prononcé mercredi en faveur du ministère de la Justice, l’autorisant à accéder à une partie des documents récupérés dans la propriété de Donald Trump, soit la centaine qui portent la mention «classifié». Un revers pour l’ancien président qui a obtenu la nomination d’un expert indépendant chargé de passer en revue les milliers de documents saisis par la police fédérale, ce qui empêchait jusque-là les enquêteurs fédéraux de les examiner.

Le milliardaire, qui envisage ouvertement de se représenter à la présidentielle de 2024, est aussi visé par des enquêtes sur ses efforts pour renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020, perdue contre Joe Biden, et sur son rôle dans le violent assaut de ses partisans contre le Capitole, le 6 janvier 2021. Il n’est pour l’instant poursuivi pénalement dans aucune de ces autres affaires.

(AFP)

Ton opinion

15 commentaires