SuisseBerne lance une nouvelle campagne sur le don d’organes
Après le oui du peuple au don d’organes en mai dernier, l’OFSP et Swisstransplant veulent encourager la population à prendre une décision quant à un éventuel don et à en informer ses proches.
Les Suisses sont favorables au don d’organes et ils l’ont dit dans les urnes le 15 mai dernier en acceptant le principe du consentement présumé. En attendant que la loi entre en vigueur (au plus tôt en 2025), le modèle du consentement au sens large reste celui qui fait foi. Il n’est donc possible de prélever des organes après la mort que si le défunt y a consenti. Hic: seule une minorité a consigné sa volonté ou informé son entourage à ce sujet. Ce qui fait que les proches doivent souvent prendre une décision à l’hôpital sans savoir ce que la personne défunte aurait souhaité.
Pour remédier à cette situation, l’OFSP et Swisstransplant ont décidé de lancer une nouvelle campagne nationale pour encourager la population à agir. Baptisée «Plutôt maintenant que demain: régler le don d’organes», elle incite les Suisses à prendre une décision individuelle contraignante à ce sujet. «Tout le monde devrait consigner sa volonté sur une carte de donneur, dans des directives anticipées ou dans le dossier électronique du patient (DEP)», relève l’OFSP dans un communiqué mardi.
La campagne, lancée en partenariat avec Swisstransplant, débute ce 27 décembre et durera deux ans. Outre une brochure et des informations en plusieurs langues téléchargeables sur le site www.vivre-partager.ch, elle s’accompagne d’un nouveau spot «S’occuper du don d’organes!», qui sera diffusé dès ce mardi à la télévision, en ligne et sur les réseaux sociaux.
Très peu de donneurs pour de nombreux malades
L'an dernier, seules 166 personnes ont donné leurs organes après leur mort. Un chiffre qui stagne depuis 2008, selon les données de l’OFSP, alors que la demande, elle, est en hausse constante. Ainsi en 2021, quelque 1046 personnes attendaient de recevoir un rein, 233 espéraient recevoir un foie et 75 un cœur.