MoutierDes tombes doivent disparaître au cimetière
Les cendres d’un conjoint ont parfois rejoint un défunt enterré depuis longtemps, sans retarder l’échéance de la concession.
- par
- Vincent Donzé
La place ne manque pas au cimetière de Chalière. à Moutier. Si des tombes doivent disparaître, c’est par manque d’entretien et par respect du règlement: les concessions ont une durée de 30 ans et deux secteurs seront nivelés, comme l’indiquent des pancartes.
Le problème soulevé au Conseil de Ville par un parlementaire, c’est que certaines tombes menacées de suppression sont régulièrement entretenues. Les tombes menacées datent de 1985 à 1989, mais comme l’a relevé lundi dernier Enzo Dell’Anna, certaines sépultures ont accueilli bien plus tard les cendres d’un autre défunt, souvent un conjoint.
Pour Enzo Dell’Anna, porte-parole de plusieurs familles qui s’inquiètent ou se plaignent, une prolongation de délai «permettrait l’économie des frais engagés» et accorderait aux familles «un délai confortable pour se recueillir et entretenir le souvenir de leurs défunts», comme l’a rapporté la radio «RFJ».
Président du Service des inhumations, Daniel Jabas a expliqué que «c’est la première inhumation qui fait foi». Les services de pompes funèbres doivent l’indiquer aux familles. Passé un délai supplémentaire de cinq ans, il s’agit de niveler les tombes.
Daniel Jabas a précisé que ce nivellement permet à des familles de passer à autre chose, dans leur processus de deuil. S’agissant des concessions, une seule exception prévaut: celle du secteur dédié aux enfants, «peu étendu, plus sensible» et dépourvu de limitation de temps.