Birmanie – Suu Kyi témoigne pour la première fois à son procès

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BirmanieSuu Kyi témoigne pour la première fois à son procès

La prix Nobel de la paix 1991 et ancienne dirigeante de la Birmanie a été auditionnée mardi lors de son procès, qui se tient à huis clos.

Aung San Suu Kyi est poursuivie pour importation illégale de talkies-walkies, violation des restrictions liées au Covid-19, sédition, corruption. Elle risque des dizaines d’années de prison.

Aung San Suu Kyi est poursuivie pour importation illégale de talkies-walkies, violation des restrictions liées au Covid-19, sédition, corruption. Elle risque des dizaines d’années de prison.

Reuters

L’ex-dirigeante civile de la Birmanie, Aung San Suu Kyi, jugée depuis juin après avoir été renversée en février par un coup d’État militaire, a témoigné mardi pour la première fois devant un tribunal de la junte, a-t-on appris auprès d’une source proche du dossier.

Selon cette source, la prix Nobel de la paix 1991, âgée de 76 ans et assignée à résidence à Naypyidaw lors du putsch, a «fourni elle-même ses déclarations à la cour» en réponse aux accusations d’incitation aux troubles publics dont elle fait notamment l’objet et pour lesquelles elle avait plaidé non coupable en septembre.

Procès à huis clos

Outre les accusations d’incitation aux troubles publics, Aung San Suu Kyi est poursuivie pour une série d’infractions – importation illégale de talkies-walkies, violation des restrictions liées au Covid-19, sédition, corruption… Elle risque des dizaines d’années de prison.

Le contenu de son témoignage mardi «ne peut pas être révélé» jusqu’à ce que le tribunal certifie ses déclarations, a précisé la même source en ajoutant que cela pourrait intervenir la semaine prochaine. Les médias se sont vu interdire l’accès au procès d’Aung San Suu Kyi qui se déroule à huis clos dans un tribunal spécial de la capitale Naypyidaw.

Parenthèse démocratique

Le principal avocat de l’ex-dirigeante, Khin Maung Zaw, avait annoncé mi-octobre ne plus avoir le droit de parler aux médias, aux diplomates étrangers et aux organisations internationales, relayant sur Facebook une ordonnance en ce sens du régime militaire.

Le putsch militaire du 1er février a mis fin à une brève parenthèse démocratique d’une décennie dans le pays. L’armée mène depuis une répression sanglante contre les opposants au coup d’État.

(AFP)

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