Hong Kong: stewards écroués pour avoir propagé Omicron

Publié

Hong KongDeux stewards de la Cathay écroués pour avoir propagé le variant Omicron

Il y a un an, les deux ex-membres d’équipage de la compagnie aérienne Cathay Pacific avaient violé les restrictions sanitaires en vigueur à Hong Kong. Ils risquent 6 mois de prison.

Les équipages de Cathay ont passé un total de 73’000 nuits en quarantaine en 2021, selon le PDG de la compagnie.

Les équipages de Cathay ont passé un total de 73’000 nuits en quarantaine en 2021, selon le PDG de la compagnie.

Photo d’illustration/AFP

Deux anciens membres d’équipage de la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific ont été placés en détention jeudi pour avoir enfreint les mesures de restrictions sanitaires à Hong Kong et d’y avoir propagé le variant Omicron il y a près d’un an. Ils encourent chacun 6 mois de prison et une amende de 5000 dollars hongkongais (env. 620 francs suisses). Ils ont été écroués dans l’attente de leur peine, qui sera prononcée le 1er décembre.

À l’instar de la Chine continentale, Hong Kong a maintenu jusqu’en septembre une stricte politique de «zéro Covid» pour contenir la propagation du virus. Mais le variant Omicron, apparu en janvier, plus transmissible que les autres, a tué des milliers de personnes à Hong Kong, qui s’est retrouvé avec le taux de mortalité par habitant le plus élevé d’Asie.

Pas tenus de rester confinés à l’hôtel comme les passagers

Certains des premiers cas Omicron ont permis de remonter à deux stewards de Cathay Pacific, Wong Yoon-loong, 46 ans, et Nilsson Lau, 45 ans, reconnus coupables jeudi d’avoir propagé le virus, lors d’une escale à Hong Kong à Noël 2021. Par leur métier, les deux hommes, qui ont été depuis licenciés de la compagnie, bénéficiaient d’un assouplissement des règles de quarantaine et n’étaient pas tenus de rester confinés à l’hôtel comme le reste des voyageurs arrivant sur Hong Kong.

Les prévenus ont «abusé des droits et des privilèges accordés par le gouvernement» et ont provoqué la contamination d’autres personnes, a fustigé jeudi le magistrat Edward Wong, qualifiant l’affaire de «grave». À leur arrivée à Hong Kong, les deux collègues de travail s’étaient retrouvés, avaient partagé des repas au restaurant avec des amis et fait du shopping. Ces activités ne relevaient pas des «activités essentielles» leur permettant de quitter leur domicile pendant cette période de surveillance médicale, a encore accusé le magistrat.

Leur repas au resto pourrait avoir propagé le virus

Un épidémiologiste du gouvernement a déclaré que Wong Yoon-loong avait peut-être contaminé Nilsson Lau, qui a ensuite transmis le virus aux clients d’un restaurant chinois d’un centre commercial. Pour la défense, toutefois, les deux hommes ne sont pas à l’origine de la propagation d’Omicron à Hong Kong et n’ont pas violé les restrictions intentionnellement.

Quand l’affaire a été dévoilée, le PDG de Cathay Pacific, Patrick Healy, avait estimé qu’une «infime minorité» de contrevenants ne devait pas éclipser les contributions de la compagnie aérienne à Hong Kong. Les équipages de Cathay ont passé un total de 73’000 nuits en quarantaine en 2021, ce qui est «sans précédent», avait-il alors déclaré.

(AFP)

Ton opinion

7 commentaires