«Intrusion violente»Céline Amaudruz attaquée à la tarte: l’UNIGE porte plainte
L’Université de Genève prend des mesures après l’incident survenu lors d’un débat auquel la conseillère nationale UDC prenait part.
- par
- Comm/J.Z
La présidente de l’UDC genevoise Céline Amaudruz a été prise à partie par un groupe d’individus masqués le 21 décembre dernier. La conseillère nationale participait à une joute oratoire sur la neutralité suisse à l’Université de Genève lorsque neuf perturbateurs ont pris d’assaut l’événement, qui réunissait quelque 200 personnes.
Parvenus à entrer de force, deux d’entre eux ont jeté un «liquide malodorant» à travers l’auditoire et s’en sont pris à la politicienne, l’invectivant et tentant sans succès de l’entarter. Les auteurs avaient ensuite pris la fuite et la séance avait pu reprendre son cours.
«De manière intimidante et anonyme»
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le Rectorat de l’UNIGE indique avoir décidé de déposer une plainte pénale pour cette «intrusion violente». Il rappelle que c’est la troisième fois depuis le printemps 2022 qu’un événement public tenu dans ses locaux est interrompu «de manière intimidante et anonyme».
S’il avait estimé – après les deux premières interruptions – que la voie du dialogue était plus efficace, le Rectorat a cette fois décidé de sévir. Les dispositifs de sécurité seront également adaptés en vue des prochains événements, bien que «ceux-ci ne présentaient jusqu’ici pas de risques particuliers», déplore l’UNIGE.
Et d’ajouter: «L’Université est et restera ce lieu de débat ouvert où les désaccords peuvent s’exprimer dans le respect des personnes et des opinions, où tous les thèmes peuvent être abordés et étudiés, où la liberté académique est garantie. Le Rectorat prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ces valeurs et lutter contre toute forme de censure ou d’autocensure.»