De plus en plus de jeunes de 15 ans ont déjà testé l’e-cigarette

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Les résultats d’une étude menée par Addiction Suisse montrent une «hausse préoccupante» de l’usage de l’e-cigarette chez les jeunes de 15 ans.

En 2022, «un jeune de 15 ans sur trois a consommé au moins un produit tabagique ou nicotinique» au cours des 30 derniers jours.

En 2022, «un jeune de 15 ans sur trois a consommé au moins un produit tabagique ou nicotinique» au cours des 30 derniers jours.

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En 2022, «un jeune de 15 ans sur trois a consommé au moins un produit tabagique ou nicotinique au cours des 30 jours ayant précédé l’enquête» Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) (voir encadré), rapporte la fondation Addiction Suisse dans un communiqué de presse paru ce lundi.

L’année dernière, «7% des garçons de 15 ans et 6% des filles du même âge ont fumé des cigarettes conventionnelles pendant au moins 10 jours au cours des 30 derniers», précisent les résultats de l’enquête. Des parts comparables à celles de 2018. En revanche, Addiction Suisse note une augmentation de l’utilisation de la cigarette électronique – dont les puffs bars sous leurs différentes formes. Comme le montre le graphique ci-dessous, 25% des 15 ans l’ont utilisé au moins une fois.

Les résultats montrent également que la consommation de produits du tabac à chauffer a triplé tant chez les garçons que chez les filles de 15 ans. Dans cette même catégorie d’âge, Addiction suisse note qu’en quatre ans la consommation de snus [ndlr: poudre de tabac] a plus que doublé chez les garçons et est passée de 1,3% à 5,6% chez les filles.

Face à ces résultats, Addiction Suisse estime «essentiel de mettre en place les dispositifs qui font défaut ou de renforcer ceux qui présentent des faiblesses afin de mieux protéger les enfants et les jeunes». Pour la fondation, «à cet âge, ils ne devraient pas consommer du tout».

La fondation demande la mise en place de mesures de régulation pour «enrayer la hausse de la consommation de produits comme la cigarette électronique ou le snus». «Si l’on veut éviter l’émergence d’une nouvelle génération de dépendants à la nicotine, il faut impérativement stopper cette tendance», souligne Grégoire Vittoz, directeur d’Addiction Suisse qui appelle désormais la politique à agir.

L’étude HBSC

L’étude internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) est réalisée tous les quatre ans «sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé». Elle s’intéresse à «la santé et aux comportements de santé des jeunes adolescents». En Suisse, l’étude est conduite par Addiction Suisse, sous mandat de l’Office fédéral de la santé publique. «L’enquête est basée sur un questionnaire papier standardisé autoadministré, qui a été rempli en classe entre mars et juin 2022. La participation était volontaire (sur consentement des parents) et les réponses strictement confidentielles», précise Addition Suisse. Pour l’édition 2022, 636 classes ont participé, soit 9345 élèves de 11 à 15 ans (taux de participation: 74,2%).

Consommation de médicaments

L’étude s’est aussi intéressée à la consommation de médicaments des jeunes. En 2022, «4% des 15 ans ont pris un médicament pour en ressentir l’effet psychoactif au moins une fois dans leur vie. 2% des garçons et 5% des filles de cet âge avaient utilisé au moins une fois dans leur vie un tranquillisant ou un antalgique puissant pour ses effets psychoactifs». À noter enfin que «5% des garçons de 15 ans et 9% des filles du même âge ont pris au moins une fois dans leur vie des médicaments en combinaison avec de l’alcool».

(comm/aze)

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